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1 juillet 2018

Franck Calderon & Hervé De Moras - "Là où rien ne meurt"

5

CALDERON Franck et DE MORAS Hervé - "Là où rien ne meurt"

359 pages.

Éditions Robert Laffont - Collection La bête noire (2018).

«Paul Bénévent, auteur nîmois à succès, ne se remet pas de la disparition de sa femme, survenue trois ans plus tôt. N'ayant plus rien écrit depuis, il s'apprête à en finir lorsque de soudaines inondations dévastent sa ville et déposent devant sa porte le corps sans vie d'Alexandre, un ami d'enfance.
Très vite, l'enquête révèle que la victime n'est pas morte noyée, mais assassinée. Paul devient le principal suspect. Dans sa quête pour s'innocenter, il découvre bientôt que son ami avait un mystérieux rendez-vous avec une inconnue. Alors que l'étau de la police se resserre, Paul décide de partir sur ses traces...
»
    
INCIPIT: "Il comprit qu'il allait mourir." 

6 - Bon moment de lecture

Cette chronique n'a pas été facile à écrire. Le nouveau roman de la Collection R est un peu différent des titres proposés car c'est un polar romance - attention pas une romance "cucu" ou avec "léchouillage de glotte" (pardon pour l'image). La couverture graphique, toute en sobriété est très réussie avec cette tonalité noire. Le tout semble recéler beaucoup de mystère. 

Paul ne se remet pas de la mort de sa femme, s'apprête à mettre un terme à son existence lorsque son ami d'enfance, est retrouvé mort dans son jardin. Son corps a été entraîner par les inondations qui dévastent la ville de Nîmes depuis peu. Rapidement, il devient le principal suspect de ce décès. Il décide alors de mener sa propre enquête sur cette histoire étrange.

Franck Calderon et Hervé de Moras sont les auteurs d'un autre roman écrit lui aussi à quatre mains, "La prétendue innocente des fleurs". Leur plume est fluide et travaillée; et leur duo fonctionne plutôt bien dans l'écriture de cette histoire. Le genre littéraire quant à lui n'est ni un polar, ni une romance. Le roman, assez particulier et emprunt d'ésoterisme, est donc un peu difficile à cataloguer. 

Le récit est parsemé de coïncidences assez bizarres voire étranges - que certains qualifieront même d'un peu trop évidentes pour être crédibles - comme une femme qui ressemble trait pour trait au portrait d'un tableau, un cercueil qui vient s'échouer chez quelqu'un que le disparu connaissait... La plume frôle plus d'une fois la sphère de l'ésotérisme, l'enquête se situe parfois à la limite du fantastique, sans pour autant immergé le récit dedans. Le tout reste subtile. 

A côté de tout ce mystère qui plane, et de ces scènes au réalisme parfois presque cinématographique, se joue une belle histoire d'amour. Qui donne un côté romance non dénué d'intérêt, même si le lecteur peut être un peu hermétique au cliché amoureux dans les livres, celui-ci est amené finement, et cet aspect reste bien dosé par rapport à l'ensemble de l'ouvrage. Les personnages sont aussi intéressants, mais une petite préférence se dégage pour ce policier aux dehors redoutables pour le héros, mais chez lequel un fond de délicatesse reste bien présent. 

 

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Cette lecture, un peu spéciale, dans laquelle il faut s'immerger - sans aucun mauvais jeu de mot en rapport avec la première grande scène des inondations - mais une fois fait, l'atmosphère du roman, par son aspect fantastique, devient plus qu'intéressante, même si certaines coïncidences semblent un peu faciles. 
Je remercie chaleureusement les Éditions Robert Laffont et surtout toute l'équipe de la Collection La bête noire de leur confiance.

 

La bête noire

 

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