Bethany Webster - « Être une mère pour soi-même : devenir une femme libre et puissante. »

WEBSTER Bethany - « Être une mère pour soi-même »

400 pages

Éditions Robert Laffont  (2023)

« Psychologie transgénérationelle et féminisme : comment transmettre la puissance de mère en fille ? Grandir dans une culture patriarcale, surtout quand on est une femme, c’est être soumis à une somme de tabous et de règles étouffants, de croyances délétères et souvent inconscientes, ancrées dans nos comportements. Cette blessure culturelle se manifeste bien souvent à travers des injustices, des rejets et des conflits familiaux douloureux. Ces symptômes, que Bethany Webster qualifie de « blessure maternelle », tant qu’ils ne sont pas identifiés et traités, sont reconduits silencieusement, transmis de génération en génération. Sévissant dans toutes nos relations, la blessure, issue du mépris des valeurs du féminin, s’enracine principalement dans les relations entre les mères et les filles, qui en sont toutes deux les premières victimes. Avec une efficacité et une sincérité rares, Bethany Webster nous éclaire à partir de ses recherches et de sa propre histoire, et nous invite concrètement à nous engager sur un chemin de guérison et d’autonomie, pour rétablir cet équilibre entre les énergies du féminin et du masculin. Guérir la blessure maternelle, c’est retrouver la puissance et la liberté, et contribuer à créer un monde meilleur, à l’échelle individuelle, culturelle et planétaire. »    

INCIPIT - « En 2022, penser le patriarcat comme un souvenir poussiéreux n'est pas encore d'actualité, comme beaucoup pourtant le croient. »

Encore un ouvrage parlant des femmes me direz-vous. Effectivement, c'est un sujet qui m'intéresse particulièrement. Ma prochaine lecture sur ce sujet devrait d'ailleurs être un roman de Simone de Beauvoir. Mais avant, je me suis penchée sur l'ouvrage de Bethany Webster. qui est plus qu'intéressant. 

Au fil des pages, l'auteure aborde la question de la blessure maternelle à travers sa définition, mais également dans la manière dont elle se manifeste, et les résistances que la femme rencontre quand elle essaie de surmonter son mal-être. Elle développe ensuite les solutions pour surmonter cette bessure en prenant ses responsabilité, mais surtout en découvrant sa « mère intérieure ». La lectrice suit ainsi tout le cycle de guérison de ce mal-être au féminin, dû à l'impact du patriarcat depuis la nuit des temps. 

En plus d'aborder la place de la femme dans la société, le livre traite de l'aspect transgénérationnel de la blessure maternelle. L'auteure entend par cette expression les non-dits et autres traumatismes liés mépris des valeurs du féminin depuis la nuit des temps. Cette vision négative de la femme se transmet de génération en génération et influence de façon négative la façon qu'à cette dernière de se considérer, mais également de considérer les femmes en général. C'est tout à fait inconscient, et sans la lecture de livres tels que celui-ci, ou encore « Sorcières » de Mona Chollet, chaque femme garde les yeux fermés sur la manière dont elle se voit. En fait, peut-être que les femmes seraient davantage présentent à des postes clés de la société s'il n'y avait jamais eu aucune différence entre l'Homme et la Femme (merci Ève). 

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance.  Ce livre offre une vision de la femme à travers sa relation avec sa mère, et du coup, avec la mère qu'elle devrait être avec elle-même (phrase à lire lentement pour bien la comprendre). Il est la première étape vers une guérison plus profonde qui mettra plusieurs générations à se soigner. Un ouvrage très intéressant pour toute personne qui se questionne sur l'impact psychologique et inconscient de notre société patriarcale sur la Femme. 

                           EXCIPIT -  « Portant notre attention sur les femmes et démantelant activement les systèmes patriarcaux dans le monde et en nous-mêmes, grâce à la guérison de la blessure maternelle, nous pouvons aujourd'hui, ensemble, faire naître une nouvelle ère et une nouvelle terre venir. »