Francesca Manfredi - « Un bon endroit pour vivre »

MANFREDI Francesca - « Un bon endroit pour vivre »

200 pages

Éditions Robert Laffont (2023)

« Un recueil de nouvelles envoûtant, poétique et d’une force remarquable, couronné en Italie par le prix Campiello pour la meilleure première oeuvre.

Une cabane dans les arbres, une maison ancienne au coeur des montagnes, une piscine… Une petite fille qui se baigne, un père qui disparaît, un autre qui trouve la paix dans le silence humide d’une cave, un couple qui se déchire ou se retrouve. Et puis, dans la poussière ou dans la grâce des instants volés du quotidien, surgissent des sentiments, des rêves, un désir inconnu, une découverte, qui illuminent, blessent, font grandir. « Francesca Manfredi nous prend par la main et nous fait voyager à travers des histoires qui ont la force des contes, des histoires qui creusent au plus profond des personnages pour les mettre en lumière. » Il Foglio » .

INCIPIT - « Lidia et Alberto avaient décidé de déjeuner dans le jardin, ce dimanche. »

Francesca Manfredi est une auteure italienne qui a écrit un premier roman marquant : « L'empire de la poussière » que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu parlé au détour de certains blogs littéraires. L'épreuve du second roman est toujours difficile car le lectorat attend un ouvrage encore meilleur. Mais est-ce le cas avec « Un bon endroit pour vivre » ?

Et Francesca Manfredi surprend. Elle quitte le format du roman pour écrire un recueil de nouvelles d'une plume tout à fait poétique : « Chlore », « Love in a lonely place », « Les chevaux », « Quelque part, en sécurité », « Espérance, Recherche »,  « Le bois », « Rappelle-toi », « Le rat », « Dans l'autre pièce », « Un bon endroit pour vivre » et enfin « Ce qu'il reste ».

Ces 11  récits s'enchaînent les uns à la suite des autres, sans aucun rapport entre eux. Ce sont des instantanés de vie. Le lecteur ne saura jamais ce qui s'est passé avant, ni ce qu'il se passera après. Ainsi, il va croisé le quotidien d'une famille qui vient d'emménager dans un immeuble, une petite fille dont la maman est enceinte, un homme obsédé par un rat qu'il croit entendre, etc. Dès les premières lignes, l'immersion dans la vie de ces personnages est immédiate. Elle se fait facilement.

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance.  Ce livre est une lecture estivale fluide et sans prise de tête. On plonge un instant dans le quotidien des personnages, pour les quitter quelques temps plus tard, comme deux trains qui se croiseraient. On a juste le temps d'apercevoir les visages des passagers qu'ils ont déjà disparus. 

                           EXCIPIT -  « Elle le regarda, avant de poser  sa tête sur le rebord, et il reconnut l'extrême gratitude, la placidité, la bienveillance de ce regard, qu'il n'avait vu qu'une autre fois, quelques jours plus tôt, mais dont il ne se souvenait que maintenant. »