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16 février 2023

John Banville - « Neige sur Ballyglass House »

john-banville 

BANVILLE John - « Neige sur Ballyglass House »

416 pages

Éditions Robert Laffont (2022)

« « Neige sur Ballyglass House est certainement l’un des meilleurs romans noirs de John Banville, et l’un des meilleurs romans noirs jamais écrits. » The Globe and Mail Irlande, 1957. Après la découverte du cadavre émasculé d’un prêtre très respecté dans la majestueuse bibliothèque de Ballyglass House – le manoir de l’énigmatique famille Osborne –, le Detective Inspector Strafford, prénom Saint John (à prononcer « Sinjun »), est appelé de Dublin pour enquêter. Alors que la neige tombe sans discontinuer sur la campagne irlandaise, Saint John, un protestant dégingandé loin des clichés de la profession, est bien déterminé à lever le voile sur cette affaire. Mais c’est compter sans les habitants de Ballyglass House et des alentours, prêts à tout pour protéger leurs – nombreux – secrets. Un cadavre dans la bibliothèque, des personnages hauts en couleur, un soupçon de cynisme et une plume d’une grande qualité littéraire : tout est réuni pour faire de Neige sur Ballyglass House un incontournable du genre. » 

INCIPIT« Je suis prêtre, nom de Dieu — comment se fait-il qu'on me fasse un truc pareil ? »

 

Ce roman est le troisième que je lis de John Banville, après « La mer » que j'ai beaucoup apprécié, et plus récemment « Mme Osmond ». En plus de cette plume que j'apprécie, j'ai été influencée dans mon choix par le pitch et la petite phrase d'accroche sur la couverture. Dès qu'il est question d'Agatha Christie, je ne réfléchis plus. ^^

Dans ce froid hiver irlandais, un prêtre est retrouvé assassiné dans l'une des demeures les plus majestueuses de ce petit coin de campagne perdue. Le Detective Inspector Strafford est dépêché sur place pour enquêter. Bien sûr, la pression de l'église ne va pas aider à la résolution de l'enquête, en plus du fait que Strafford soit protestant et la victime catholique. En plus de ça, la neige et le froid n'arrange rien. Le meurtrier sera-ti-il finalement arrêté et la victime vengée ? Ou pas ?

Le rythme du récit est lent, comme étouffé par cette ouateuse et omniprésente. Au cœur de cette campagne perdue, dans cette grande maison isolée, dont les pièces vides racontent des histoires, les habitants ont l'air d'attendre on ne sait quoi. Tout et tous semblent avancé au ralenti, comme endormis par le froid. Le lecteur persiste quand même et continue de tourner les pages, et petit à petit la machine se met en branle. Le coupable est pressenti bien avant la fin, même si il y a un petit rebondissement qui n'apporte pas grand chose à l'intrigue, même si cela aurait pu être intéressant si cela avait été amené autrement. 

Ne pas spoiler va être dur. Je dirai juste : « Tout ça pour ça ! ». Le mobile est dur, la cause est dure, ce cercle vicieux infernal est insoutenable. Se complaire dans la douleur d'autrui, même si le récit se passe en 1957, on est quand même dans un pays capitaliste et civilisé de la blanche Europe, non ! Rien ne change en fin de compte. 

étoileétoileétoileétoile

 

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. La cause de ce meurtre m'a tellement hérissée que je n'ai pu apprécié l'ensemble de l'enquête, qui est lente et étouffée par l'hiver. Heureusement que je connais la plume de l'auteur. 

EXCIPIT - « Il la suivit des yeux jusqu'à ce qu'elle eût franchi le petit pont en dos-d'âne au-dessus de la mare aux canards et qu'elle eût disparu dans la zone ombreuse de l'autre côté, sous les arbres. » 

 

   

    Robert Laffont              

 

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