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12 octobre 2015

Sébastien Japrisot - "Un long dimanche de fiançailles".

Japrisot

JAPRISOT Sébastien - "Un long dimanche de fiançailles"

373 pages.

Éditions Folio (1993).

«Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Cinq soldats qu'on a jetés dans la neige de Picardie, un soir de janvier 1917, devant la tranchée ennemie, pour qu'on les tue. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. À l'autre bout de la France, la paix venue, Mathilde veut savoir la vérité sur cette ignominie. Elle a vingt ans elle aussi, elle est plus désarmée que quiconque, mais elle aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout, elle va se battre pour le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu. Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte.»    
INCIPIT: "Il était une fois cinq soldats français qui faisaient la guerre, parce que les choses sont ainsi." 

8 - Pur délire

Sébastien Japrisot, est un auteur contemporain français, que j'ai découvert l'année dernière au travers d'un coup de coeur pour son ouvrage "Un été meurtrier", dont le personnage central est vraiment décapant. Dans cet autre roman "Un long dimanche de fiançailles", l'auteur aborde une période assez délicate pour la France, celle de la première guerre mondiale, et de la vie des poilus dans les tranches. La reconstitution de ces évènements est poignant de réalisme, comme si le lecteur se trouvait au coeur de la boue, des tranchées, et des rats, du manque d'hygiène et de la bêtise de la guerre.

Car c'est une forme de coup de gueule que lance ici Sébastien Japrisot, en dénonçant la bêtise de cette guerre, au travers de l'enquête menée par Mathilde pour apprendre le fin mot de l'histoire sur la mort de son amant. Le lecteur suit les pérégrinations du Bleuet et des gens qui  l'ont côtoyer, ceux qui sont responsables de cet acte de lâcheté, le tout jusqu'à avoir une explication claire. Cela se fait au travers de lettres notamment, et ses investigations durent quelques années. Les rebondissements maintiennent le lecteur en haleine, et il prend de plus en plus à coeur le destin de ce fiancé, si gentil et trop vite disparu.

Le personnage de Mathilde, est fort, un roc. Elle est déterminée, et rien, ne la fera changer d'avis, ni le regard des autres, ni les on-dit, ni la complexité de retrouver des gens éparpillés aux quatre coins de l'Hexagone. Les autres personnages permettent d'adoucir un peu la situation, face à cette jeune femme brute de décoffrage, entière et qui ne veut pas arrondir les angles pour faire plaisir aux autres, sous prétexte que cela dérange.

L'amour qu'elle voue à son Bleuet est intense, mais Sébastien Japrisot ne transforme pas ça en quelque chose de mielleux et froufroutant. C'est une histoire d'Amour, avec un grand A; plus fort que la guerre, que la mort elle-même. Il se sert de cette relation pour mettre en avant, une vision détaillée et bluffante de la Grande guerre, des dégâts inévitables qu'elle a causé, La vie simple de la jeune femme, au bord de la mer, avec sa trottinette et ses chats, rend ces évènements encore plus horribles et marquants. Le lecteur a l'impression d'être aux côtés des condamnés, dans la tranchée, au coeur de la guerre, ce soir de janvier 1917.

 étoileétoileétoileétoileétoileétoileétoileétoile

Ce roman, entre récit historique et enquête policière est captivant. Décrit d'une plume fluide et ciselée l'histoire d'amour de Mathilde et de son Bleuet défie les atrocités de la Grande guerre, et la bêtise humaine. Encore un bon point pour Sébastien Japrisot. Et maintenant, quel roman de l'auteur vais-je bien pouvoir découvrir...
CITATION: "Il y a un chien aussi, à la villa Poéma - contractionde Paul et Mathilde -, mais lui, Pois-Chiche, c'est un brave berger des Pyrénées, complètement sourd, qui passe des matinées entières à courir après les écureuils, uniquement pour les embêter, qui aboie quand les gens s'en vont qui dort le reste du temps en faisant des pets. Chaque fois qu'elle l'entend, Bénédicte dit "Chein qui pète, joie sur ma tête."

Challenge ABC 2015

 

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D
Ohh j'ai beaucoup aimé le film, c'est très tentant de lire ce livre ! :)
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