Susanna Clarke - « Piranèse »

CLARKE Susanna - « Piranèse »

306 pages

Éditions Robert Laffont (2021)

« Lauréat du Women's Prize 2021 Le retour attendu et triomphal de l’auteure de Jonathan Strange & Mr Norrell. La maison où vit Piranèse n’est pas un bâtiment ordinaire : ses pièces sont infinies, ses couloirs interminables et ses salles ornées de milliers de statues. Au coeur de cette architecture monumentale est emprisonné un océan, mais Piranèse n’a pas peur, il vit pour explorer ce labyrinthe. Dans son journal, il dresse de rigoureux rapports de ses errances. L’Autre vit aussi dans cette cité enfouie. Piranèse lui rend visite deux fois par semaine et l’aide dans sa recherche du Grand Savoir. Mais, au cours de ses expéditions, Piranèse découvre un jour des preuves de l’existence d’un troisième habitant. Une terrible vérité commence à se dévoiler, révélant un monde totalement différent de celui qu’il connaît. Envoûtant, Piranèse nous plonge dans un monde parallèle onirique, à la beauté irréelle, rempli d’images surprenantes, tourmenté par les flots et les nuages. « Une lumineuse prouesse littéraire » Madeline Miller, auteure de Circé. »

INCIPIT - « Quand la lune se leva dans la Troisième Salle Nord, je me rendis dans le neuvième vestibule. »

Susanna Clarke semble est une auteure qui écrivent avec parcimonie, mais des romans inspirés et inspirants. Je ne connais que « Les dames de Grâce Dieu », mais rassurez-vous son oeuvre « Jonathan Strange et Mr Norell » m'attend patiemment dans ma bibliothèque. Je le garde comme une gourmandise à lire un jour où le besoin s'en fera sentir. 

Piranèse vit dans une maison labyrinthique, au gré des marées qui longent ces immenses couloirs. Cet être n'existe que pour découvrir tous les coins et les recoins de cette demeure si particulière. Régulièrement, il rend visite au second habitant des lieux. Jusqu'au jour où il découvre qu'une troisième personne pourrait habiter les lieux. Tout se que Piranèse croyait s'effondre.

Le récit de Susanna Clarke est onirique à souhait, et peut par moment faire penser à certaines oeuvres d'Haruki Murakami.  L'histoire est servie par une plume lente, poétique et imagée. L'atmosphère est plus qu'étrange, et le lecteur devra se laisser porter par le courant sans résister pour apprécier le récit dans son ensemble. 

L'un des personnages les plus importants est la maison, qui est un être à part entière. Vu par la yeux de Piranèse, elle est bienveillante comme une mère, elle le guette, le nourrit, le protège. L'autre personnage essentiel du récit est bien sûr Piranèse lui-même. Cet être candide est tout à fait attachant, et le lecteur se prendra très rapidement de sympathie pour ce personnage. Il le suivra dans ses pérégrinations avec plaisir, même s'il se doute que la présence de Piranèse en ces lieux cache quelque chose.  

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. Ce roman est à savourer. Il faut prendre le temps de contempler les éléments, de se laisser porter par la plume et l'univers onirique de Susanna Clarke. Ce roman est si particulier qu'il ne plaira peut-être pas à tous. Ce fut une lecture originale qui laisse sa marque. Du coup, « Jonathan Strange » est remonté dans ma PAL. ^^

                         « La Beauté du Palais est incommensurable, sa Bienveillance infinie. »  -   EXCIPIT