Joanna Quinn - « La famille Seagrave »

QUINN Joanna - « La famille Seagrave »

656 pages.

Éditions Robert Laffont (2023).

« Cristabel Seagrave a toujours voulu être l'héroïne du roman de sa vie, mais il n'y a pas de fille dans les livres qui occupent la bibliothèque poussiéreuse de sa famille. Orpheline dont personne ne veut et future femme sans dot, elle n'a pas sa place dans un manoir anglais traditionnel. Mais lorsqu'une baleine s'échoue sur la plage de Chilcombe dans le Dorset, la jeune Cristsabel y plante son drapeau et en revendique la propriété, elle est déterminée à changer le cours de sa destinée. Tandis que ses beaux-parents passent dans l'allégresse des soirées sans fin au milieu de leurs convives, Cristabel, sa soeur Flossie et son frère Digby font leur propre éducation en jouant des pièces dans le grenier glacial, en écoutant aux portes les conversations des adultes éméchés et les leçons ésotériques de la femme de chambre. Mais la guerre approche et va bousculer leurs vies. Il devient évident qu'ils ne souhaitent plus se contenter des rôles qu'on veut leur assigner. De plus en plus impliqués dans le conflit mondial, les enfants Seagrave deviennent enfin les personnages principaux de leur propre roman. »

INCIPIT - « Cristabel ramassa le bout de bois. »

Ce roman est un pavé littéraire de 650 pages n'est pas du tout à lire pendant la période d'Halloween. C'est une totale erreur de goût. Ce récit est davantage adapté à la plage, ou du moins aux mois d'été. Bref, passons. L'illustration de la couverture est très réussie et fait penser à la côté dentelée d'Étretat. Je suis très curieuse de découvrir cette saga familiale, qui par son résumé semble assez proche du roman mettant en scène la saga des Cazalet, que soit dit en passant, je n'ai pas encore lu.

1919. Sur le domaine de Chilcombe, vivent les trois enfants Seagrave : Cristabel, Flossy et Digby. Délaissés par leurs parents qui préfèrent mener une vie de fêtes et s'enivrer, la fratrie est livrée à elle-même, avec ses rêves et ses espoirs. Les jours s'écoulent assez semblables jusqu'à la déclaration de la seconde guerre mondiale et des changements que cela augure. 

Les chapitres s'enchaînent, et les points de vue des personnages alternent avec eux, mais la narratrice majeure est Cristabel, la fille aînée de Jasper Seagrave et de sa première femme Annabel. Sa sœur Florence est l'enfant du second lit de son père Jasper et de sa belle-mère Rosalind. Enfin Digby, l'héritier tant attendu, est le fruit d'un troisième mariage entre Rosalind et son beau-frère un peu excentrique et bon vivant : Willoughy.

Le récit s'étire en longueur et se perd dans les détails des longues journées au domaine de Chilcombe. Et les épisodes autour des pièces de théâtre imaginées par les protagonistes n'apporte rien de particulièrement intéressant à l'histoire. Les personnages restent dans l'ensemble assez superficiels. L'une des seules facettes intéressantes de ce roman est la relation qui unit les enfants que le lecteur va d'ailleurs suivre sur 25 ans, jusqu'à la fin de la seconde guerre mondiale, en 1945.

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. Ce roman, malgré son volume impressionnant manque cruellement d'actions. Heureusement que la dernière partie, qui se déroule pendant la seconde guerre mondiale, est là pour relever le niveau et redonner un peu d'attrait aux personnages et au récit. Je n'ai pas particulièrement été emballée par ce livre qui manque d'unicité.

                           EXCIPIT -  « Puis le saut dans le vide, et le vent, et le parachute qui s'ouvre, qui m'aspire vers le haut, encore plus haut, toujours plus haut. »

 

Comments

[Eleonore B]

Ce que tu écris sur l'histoire du roman (Deux phrases du dernier paragraphe de ton avis) me fait énormément penser à "Mansfield Park" de Jane Austen.