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8 juillet 2023

Arthur Miller - « Les sorcières de Salem »

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MILLER Arthur - « Les sorcières de Salem »

256 pages

Éditions Robert Laffont (2022)

« Lorsque Abigail et une dizaine d’autres jeunes filles sont aperçues dansant nues en pleine nuit dans la forêt, quelques puritains de Salem s’empressent de crier à la sorcellerie. Bientôt, un procès plonge cette communauté de Nouvelle-Angleterre dans la colère et la confusion. Ceux qui sont accusés d’être des oeuvres du démon encourent la potence. En 1953, alors que l’Amérique est en proie au maccarthysme et à la « chasse aux sorcières », Arthur Miller écrit une pièce incisive sur un célèbre épisode de l’histoire américaine : le procès qui, en 1692, ébranla la petite ville de Salem, gagnée par une crise d’hystérie puritaine, et se solda par la condamnation de nombreuses personnes soupçonnées de pratiques sataniques et par vingt-cinq exécutions. Cette oeuvre illustre de façon magistrale comment peut être franchie - à toute époque - la frontière entre raison et folie, justice et fanatisme. »

  

INCIPIT - « Une chambre dans la maison du Révérend Samuel Parris, à Salem (Massachusetts), au printemps de l'année 1692. »

 

Entre Tennessee et Arthur, mon cœur balance. Je pense avoir une préférence pour la décadence du premier, mais cela reste tout personnel. Quoique après avoir lu « Les sorcières de Salem », le choix est difficile. Je n'ai lu que deux livres d'Arthur Miller « Les Misfits » que j'ai particulièrement aimé, puis « Mort d'un commis voyageur », qui même s'il est un livre culte, n'en reste pas moins dur. 

Suite à un esclandre concernant des jeunes filles aperçues une nuit, dansant nues dans la forêt, toute la bonne société crie au scandale. Rapidement, un procès s'ouvre pour sorcellerie. Abigaïl, l'une des jeunes femmes, est le personnage central de cette intrigue. Belle et intelligente, elle est prête à tout pour sauver sa peau, mais également obtenir ce qu'elle désire. Est-elle la proie du démon ou seulement un catalyseur ?

Après avoir lu, il y a peu « Sorcières » de Mona Chollet, il est clair que l'impact de cette pièce n'a pas les mêmes répercussions aujourd'hui, qu'elle aurait pu en avoir hier. Au moment où cette pièce culte sort, les États-Unis sont en pleine répression dirigée le sénateur Joseph Mc Carthy. Arthur Miller est un esprit brillant qui aime taper là où il sait que l'opinion va réagir. Sa pièce est basée sur le procès qui eut lieu en 1692 dans la petite ville de Salem. La peur est le vecteur majeur de cette histoire, elle déclenche un fanatisme féroce dans la population qui conduira à la mort de nombreux innocents. Il y eu quelques épisodes de ce type tout au long de l'Histoire, mais il ne fait pas bon s'en souvenir.

L'engrenage écrase tout sur son passage. Entre manipulation, fanatisme religieux, puritanisme et peur de l'inconnu, les femmes, ces êtres dépravés sont les premières victimes. Cette lecture n'est pas sans rappeler « Les graciées » de Kiran Millwood Hargrave qui traite d'un sujet très similaire. Là aussi, la peur et l'inconnu pousse les hommes à se réfugier dans une religion fanatique. Saisissant !

 

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Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. Il est facile de comprendre, vu le contexte historique dans lequel cette pièce est sortie, pourquoi elle a fait parlé d'elle. Déjà son auteur aime bien caresser la société à rebrousse poil, pour mettre le doigt là où le bas blesse, et faire ouvrir les yeux à la majorité. Une lecture percutante qui a d'autant plus d'impact qu'elle résonne beaucoup avec d'autres romans que j'ai lu et qui m'ont marqué. Un classique !

 

 

EXCIPIT - « Et grâce à Dieu, mes efforts non pas été vains. »   

     

    Robert Laffont              

 

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