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18 décembre 2015

Doris Lessing - "Les grands-mères".

Lessing

LESSING DORIS - "Les grands-mères"

120 pages.

Éditions Flammarion (2005).

«Sur la terrasse d'un café dominant la baie de Baxter's Teeth, deux familles, qui semblent n'en former qu'une, se prélassent au soleil. Roz et Lil, les grand-mères, restées belles, entourées de Tom et Ian, leurs fils, et de leurs petites-filles, semblent filer le parfait bonheur. Depuis toujours, Roz et Lil sont aussi inséparables que des sœurs jumelles, et l'affection qu'elles se portent s'est doublée peu à peu d'un amour pour le moins trouble de chacune pour le fils de l'autre. Mais, quand Mary, la femme de Tom, surgit, pleine de colère, l'ombre débarque dans ce tableau idyllique...»
INCIPIT: "De part et d'autre d'un petit promontoire surchargé de cafés et de restaurants s'étendait une mer folâtre mais modérée."   

2- lecture décevante

Attention, la lecture de ce avis peut entraîner la révélation de spoiler, donc à éviter catégoriquement si le futur lecteur ou lectrice de ce roman veut garder un tant soit peu de surprise pendant sa lecture. N'étant pas adepte du concept de spoilage, je n'ai pu m'empêcher de discuter avec moi-même et d'éventuels lecteurs de cette chronique de ce roman où les relations sont plus que discutables.

Ne connaissant absolument par l'auteur, je pense néanmoins ne pas l'avoir découverte au travers d'un de ses meilleurs romans. Ce petit récit met foncièrement mal à l'aise le lecteur. C'est clair dès le départ. Les relations entre les personnages étant totalement hors norme et pire qu'adultère. Mais commençons par le commencement, à savoir une relation d'amitié fusionnelle, entre deux fillettes qui va durée toute leur vie de femme, et l'influencer dans ses moindres recoins.

Doris Lessing se veut provocante et bousculer l'éthique morale du lecteur, car ses deux amies poussent leur relation jusqu'à la concrétiser en couchant avec le fils respectif. Une manière d'être ensemble étrange, et égoïste. Et cette pensée pernicieuse peut même aller encore plus loin sachant que chacun des fils, est devenu le père d'une jolie petite fille. La boucle et bouclée et l'immoralité s'est infiltrée de partout.

Pour être cash - puisque l'auteur l'est, soyons le - pourquoi n'ont-elles pas coucher ensemble? Peut-être que cela aurait simplifié les choses, et éviter le gâchis de toutes ces vies. D'ailleurs chacun des personnages de ce quatuor est foncièrement égoïste, ne pensant qu'à son bien-être personnel sans se préoccuper de savoir s'il fait souffrir son entourage ou pas. La plume de l'auteur n'est pas agréable à lire, elle n'est pas fluide. L'écriture regorge  nombreuses digressions qui font un peu perdre le fil au lecteur. 

Certains prétendront que ces relations sont immorales, d'autres qu'elles sont l'image de l'amour libre. L'amour, parlons-en. Est-ce vraiment le moteur de ces actes ou plutôt une excuse pour cacher d'autres actes non-assumés, car l'amour avec un grand A, est un don de soi à l'autre, d'adoration... bref tout le monde devine de quoi je parle, je ne vais pas m'étendre là-dessus. En tout cas, l'égoïsme flagrant qui transparaît régulièrement va à l'encontre de ce concept amoureux. Donc, je ne pense pas que Doris Lessing est voulu qu'il est une place dans ces relations incestueuses, du moins pas directement. Il est plus probable, que l'amour soit présent dans les sentiments ressentis par Roz et Lil, l'une pour l'autre. Alors sont-elles vraiment des cougars?

étoileétoileétoileétoile

Ce roman est court, aborde un sujet délicat que l'on peut interpréter de diverses façons: au travers du concept de cougars et du mépris que cela engendre par rapport au pendant masculin plus que commun (oh! Il a quitté sa femme pour une fille qui a la moitié de son âge!), mais aussi sur l'homosexualité implicite refoulée, sur l'adultère (voire l'inscèste en exagérant ne serait-ce que légèrement). En tout cas, Doris Lessing met à jour au travers de son récit un sujet encore tabou dans notre société et rarissime en littérature.
 

Challenge ABC 2015

 

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