"L'écho des morts" de Johan Theorin, pp. 541 - Ed. Livre de poche, 2012.
4ème de couverture.
Joakim et sa femme Katrine ont décidé de quitter Stockholm pour s’installer dans une vieille ferme sur l’île d’Öland. Après la noyade accidentelle de Katrine, Joakim sombre dans une profonde dépression. En faisant des travaux dans la maison, il tombe sur des inscriptions mystérieuses. Il apprend alors que dans le passé, les habitants de la ferme ont souvent été victimes d’accidents mortels. Les vieilles et inquiétantes légendes d’Öland refont surface et Joakim se prend à imaginer qu’à l’instar d’autres esprits, Katrine pourrait revenir.
Le suspense s’épaissit. D’étranges cambriolages en série surviennent sur l’île. La jeune policière Tilda Davidsson qui mène l’enquête a bien du mal à dénouer tous ces fils qui s’entrecroisent, créant une tension dramatique extraordinaire.
Première phrase.
"C'est ici que commence mon livre, Katrine, l'année de la construction d'Aludden."
Citations.
"Derrière ces visages pleins de vie, il y avait des crânes aux orbites vides."
"Aludden ne semblait pas si grand que ça, cette nuit - les bâtiments blottis les uns contre les autres, comme une meute de chiens terrorisés sans la tourmente."
Lilly's feeling.
J'avais entendu parlé de ce roman en bien, et effectivement il est bien! Les auteurs nordiques ont vraiment la côte dernièrement dans mes lectures. C'est une jolie découverte.
L'élément fort de ce roman est l'atmosphère addictive que l'auteur a réussi à instiller tout au long de cette histoire, entre angoisse et soupçon, avec une pointe de fantastique. Car il faut bien le dire Alluden pullulent d'esprits et de fantômes en tous genres depuis des générations.
Les lieux où se déroule l'intrigue sont aussi très typiques. Cette île, isolée par la météo au milieu de nulle part; cette maison de gardien de phare, immense et sombre... Tels des personnages dont le climat représenterait les humeurs, tout cela contribue à plonger le lecteur au coeur du récit et à ne plus en décoller. Les pages se tournent toutes seules. Y aurait-il un esprit également ici?
Johan Théorin a très bien développé la psychologie de ses personnages. Tout passe par Joakim, majoritairement à cause du thème majeur du récit la perte d'un être cher et le travail de deuil qui exacerbe l'atmosphère fantastique de l'histoire. Ajoutez à cela une pincée de thriller et un doigt de fantômes, d'esprits et de revenants, c'est terrible et terriblement prenant, surtout le soir au fond de son lit. On s'accroche à sa couette.
Le roman ne se lâche pas facilement, et des rebondissements judicieux renforcent ce fait. La seule chose qui m'a chagrinée est le dénouement. Cette fin n'est pas assez travaillée. Non pas qu'elle tombe comme un cheveu sur la soupe - il faut bien fermé un jour le livre - mais elle est un peu brève. Peut-être un manque d'explications ou... je ne sais quoi.
En bref.
Ce roman a reçu plusieurs prix. Un écho qui persiste après avoir refermé le livre me fait dire que c'est une histoire à lire. ^^
Pour en savoir plus sur l'auteur et sur le livre.
D'autres avis.
Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge organisé par Calypso "Un mot, des titres". Voici le compte-rendu de cette 16ème session. Le mot de la prochaine session se trouve là...