"Trois hommes dans un bateau (sans parler du chien!)" de Jérome K. Jérome, pp. 271 - Ed. GF. Flammarion - 1990.
4ème de couv.
Las de la vie qu'ils mènent à Londres, trois amis décident de prendre des vacances.
Malgré les protestations de leur chien Montmorency, les voilà partis en bateau sur la Tamise, bien résolus à mener une vie saine, heureux de découvrir les charmes de la campagne anglaise. Voilà un paisible voyage qui devient un enchaînement de catastrophes hilarantes...
Première phrase.
"Nous étions quatre: George, William Samuel Harris, moi-même, et Montmorency."
Extrait.
- Et alors? Qu'est-ce que tu fabriques? vous écriez-vous.
- Mains ne tire pas comme ça! Tu fais tout de travers, espèce d'âne bâté! vous emportez-vous.
- Pas du tout, c'est toi qui ne donnes pas assez de mou! s'insurge-t-il.
- Ah, le sombre crétin! l'entendez-vous marmonner.
- Et voilà! Tu as gagné! Qu'est-ce que je t'avais dit?
Lilly's feeling.
L'année dernière, j'ai lu et adoré le livre de Connie Willis "Sans parler du chien", dans lequel l'auteur faisait référence à ce roman de Jérome K. Jérome. Je l'ai donc noté sur mes tablettes, et il est venu naturellement s'insérer à la lettre J, de mon challenge ABC cette année. Voilà pour le contexte de cette lecture.
"Trois hommes dans un bateau" est un roman à l'humour So british! Au début, j'ai été assez surprise par cette façon de voir la vie, du moins de l'exprimer à travers les pages de ce récit. J'imaginais alors ce périple en noir et blanc, type film muet, avec pour personnages centraux Laurel & Hardy en compagnie de Buster Keatton, sans parler du chien. ^^ Notamment lorsque j'ai lu l'extrait ci-dessus, je n'ai pu m'empêcher de rire toute seule, imaginant tout à fait vivre cette situation, même si ça n'a jamais été encore le cas (Touchons du bois. Quoique maintenant, il y a ces petites tentes qui se montent toutes seules en quelques secondes... Ouf!). Hilarant.
Tout au long de cette aventure sur la Tamise, les trois amis et Montmorency vont vivre des situations tout à fait ordinaires, commentées d'un ton sarcastique par cette bande de copains, qui n'est pas habituée à salir leurs blanches mains. Ce périple avec son narrateur à l'humour piquant, devient par moment un peu lourd et redondant. Jérome entre dans des digressions à n'en plus finir, je me souviens particulièrement d'un chien en porcelaine... L'auteur en profite également pour nous faire quelques petits barbants rappels historiques, un peu comme une pub pendant un film. Je n'ai pas trop adhéré.
La fin donne l'impression que l'auteur lui-même commençait à s'ennuyer (ainsi que ses personnages), ou alors qu'il ne savait pas trop comment achever cette aventure.
En bref.
L'extrait cité ci-dessus restera culte pour moi. Ce roman fait sourire mais Connie Willis a mis la barre haute avec son propre livre. Dommage.
Pour en savoir plus sur l'auteur et sur le livre.
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