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1 mars 2012

"Un bonheur insoutenable" d'Ira Levin, pp. 372 - Ed. J'ai lu - 2003.

Levin

          4ème de couv.

Dans le futur, les nations ont aboli les guerres et la misère. Mais à quel prix ? Gouvernés par un ordinateur géant, les hommes sont - à l'aide d'un traitement hormonal mensuel adéquat - uniformisés, privés de toute pensée originale. Dans un univers où il n'existe que quatre prénoms différents pour chaque sexe, le jeune Li RM35M4419 va hériter de son grand-père d'un étrange cadeau : un surnom, Copeau. Ce sera le début pour lui d'une odyssée qui va l'amener d'abord à s'accepter en tant qu'individu, puis à la révolte. Il n'est heureusement pas seul, d'autres ont décidé de se rebeller. Mais seront-ils assez forts pour lutter contre Uni, le super-cerveau informatique de cette humanité déshumanisée ?

          Première phrase.

"Piliers de béton blancs et aveugles d'une ville, géants entre de moindres géants, entourant une vaste place rase où s'ébattaient quelques deux cents enfants encadrés par une douzaine de surveillantes en blouses blanches."

          Lilly's feeling.

C'est en reprenant mon billet pour la session précédente du challenge "un mot des titres" que je me suis rendue compte que le livre choisi était "Le meilleur des mondes". Vous n'allez pas être dépayser, car je vais encore parler de contre-utopie, avec "un bonheur insoutenable". J'ai d'ailleurs trouvé que les deux romans étaient proches, comme d'ailleurs "1984". Le concept: un homme seul se révolte contre un état totalitaire qui veut soit disant son bien.

Le monde dans lequel vit Copeau, est une utopie dirigée par UNI, un ordinateur super puissant qui régente tout et tout le monde pour le bien universel. L'auteur propose une société où les humains (si on peut encore les appelés ainsi), regroupés sous le terme rassurant de "Famille", sont devenus une sorte de cobaye amorphe qui obéit bien sagement. Chacun est équipé d'un bracelet (on est passé par loin de la puce électronique) qui permet, comme pour le code-barre sur les produits, une traçabilité des individus. Mon petit côté pessimiste dirait que nous ne sommes pas loin de ce concept entre les cartes vitales, les cartes bleues, etc...

Cet état totalitaire a une nette tendance au Kolkhoze, concept de la communauté de biens, l'intimité et la propriété n'existe plus, pas plus que l'argent et la pluie apparemment. Chacun travaille pour la famille, vit dans un studio impersonnel, porte un uniforme identique qui le rend anonyme. Il y a également une phobie du poil, du cheveu et les femmes ne sont pas réglées.

L'évènement qui m'a fait une impression très désagréable, et qui pourtant sur le fond n'est pas effrayant, est la délation. Chaque individu reçoit tout les mois un traitement (identique au Soma dans "le meilleur des mondes") qui évite toute agressivité, toute réflexion personnelle et qui rend chacun docile. Hors il arrive qu'un individu peu avant son traitement, montre un peu de créativité, d'indépendance voire de rébellion. Il arrive alors souvent qu'il soit balancé à son conseiller afin d'être traiter "pour son bien". Il le reconnaît d'ailleurs lui-même après coup. Ça fait froid dans le dos. C'est machiavélique comme concept!

Le lecteur entre facilement dans le monde d'UNI (Uni merci), le style est sec et va droit au but, sans fioriture, comme l'univers décrit qui est parfaitement détaillé. L'auteur, tel UNI, impose son point de vue sans problème. La seconde partie est plus poussive, et la fin m'a laissée un peu dubitative. Même si je m'y attendais, j'ai trouvé qu'il manquait un petit quelque chose...

Tout au long du livre, je me suis demandée quel était le but de l'auteur en racontant cette histoire. Où veut-il en venir? Ma conclusion, il appelle chacun a resté vigilant et maître de sa liberté et de son libre-arbitre. Lévin laisse entendre que sous couvert de bonne intention et de facilité, la dictature n'est pas loin "L'enfer est pavé de bonnes intentions"...

          En bref.

Le livre ne renouvelle pas le genre mais apporte quand même une nouvelle vision d'un monde parfait. A lire pour les fans de dystopie, mais pas que. Je suis surprise que ce livre n'est pas encore été adapté au cinéma?!! Par son côté aseptisé, il m'a fait pensé à "The Island".

          D'autres avis: Nefle, Jeneen, Joanna, Jean-No.

          Pour en savoir plus sur l'auteur et le livre.

          Note          étoileétoileétoileétoileétoile

Ce livre a été lu dans le cadre du Challenge organisé par Calypso "Un mot, des titres". Voici le compte-rendu de cette sixième session. Le mot de la prochaine session se trouve .

Un-mot-des-titres

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Commentaires
L
@ Bambi:<br /> <br /> J'aime bien joué les tentatrices des fois...^^ Merci de ta visite.
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B
J'avais déjà attendu parler de ce livre vite fait mais tu me tentes encore plus. Dans la wish ! ^^
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L
@ Calypso:<br /> <br /> Moi aussi j'avais bien aimé ce film. Ce fut un plaisir. ^^
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C
J'ai adoré The Island, alors forcément, la comparaison est tentante. Merci pour ton billet !
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