"Sans âme" de Gail Carriger, pp. 313 - Ed. Orbit - 2010.
4ème de couv.
Alexia Tarabotti doit composer avec quelques contraintes sociales. Primo, elle n’a pas d’âme. Deuxio, elle est toujours célibataire et fille d’un père italien, mort. Tertio, elle vient de se faire grossièrement attaquer par un vampire qui, défiant la plus élémentaire des politesses, ne lui avait pas été présenté. Que faire ? Rien de bien, apparemment, car Alexia tue accidentellement le vampire. Lord Maccon – beau et compliqué, Écossais et loup-garou à ses heures – est envoyé par la reine Victoria pour enquêter sur l’affaire. Des vampires indésirables s’en mêlent, d’autres disparaissent, et tout le monde pense qu’Alexia est responsable. Découvrira-t-elle ce qui se trame réellement dans la bonne société londonienne ? Qui sont vraiment ses ennemis, et aiment-ils la tarte à la mélasse ?
Première phrase.
"Mademoiselle Alexia Tarabotti n'appréciait pas sa soirée."
Citation.
"Ah, ma chère, disait-il toujours, un vampire, comme une dame, ne révèle jamais son âge."
Lilly's feeling.
Le début est un peu brouillon pour quelqu'un de novice en matière de garoux et de vampires. Durant les trente premières pages, j'ai du relire plusieurs fois certaines phrases afin de comprendre ce qui se racontait. Par moment, j'avais même du mal à déterminer qui parlait - non je ne suis pas triso, et oui j'étais totalement concentrée. Les questions se bousculent entre les meutes et les ruches, l'intégration des surnaturels en Angleterre, les rites sociaux... Qu'est-ce qu'un porte-clé? Et un drône alors? Sont-ils humains ou déjà transformés? Que veut dire être sans âme? Ok, Alexia a certains "effets" sur les surnaturels mais en tant qu'humaine est-elle différente des autres? A-t-elle un coeur? Les explications qui s'esquissent au long du récit sont intéressantes, sur le concept de l'âme, notamment la discussion qu'elle a avec Mac Dougall. J'espère en apprendre davantage dans le prochain tome.
Ce manque de clarté dans le récit s'estompe rapidement, et le lecteur plonge dans la vie d'Alexia et de son entourage. Vu ça famille, j'ai cru au début à une esquisse de Cendrillon de la vilaine marâtre et des deux demi-soeurs, mais Alexia a trop de caractère pour entrer dans ce schéma. Les personnages sont l'élément le plus captivant de cette histoire. Ils sont tous bien identifiés dans leur caractère et leur complexité personnelle: la langue bien pendue d'Alexia, le côté fashionista de Lord Akeldama... L'auteur amène facilement le lecteur à s'attacher à eux, à s'intéresser à leur "survie"(?!). Je parle aussi bien des personnages principaux que sont Lord Maccon & Alexia, que des personnages secondaires comme Lord Akeldama, Ivy, le professeur Lyall ou encore Biffy.
Le contexte historique m'a beaucoup plu. Je viens de découvrir que je suis une fan de Steampunk. Pour faire court, ce genre littéraire mêle époque Victorienne (pour les robes et les ombrelles) & révolution industrielle (avec entre autres les dirigeables et les expériences à la Frankenstein). Ici Gail Carriger ajoute un peu de crocs et une ambiance fantastico-policière. J'adore!
J'adore aussi la façon dont l'auteur appréhende la relation entre Lord Maccon et Mademoiselle Tarabotti notamment par le biais des joutes verbales. Les pointes d'humour qui parsèment le récit sont très agréables. Un point qui m'a un peu déplu néanmoins, est que tout le monde (jusqu'à la reine) s'occupe de leur relation, j'ai trouvé ça un peu incongru. Mais c'est un détail. Le style en général est agréable, même si je crois que la traduction ne rend pas trop justice à l'original. C'est dommage.
En bref.
Un moment très agréable en compagnie d'une jeune femme qui sort des stéréotypes de l'héroïne classique. Le second tome va rejoindre très vite ma PAL, c'est certain.
C'est une série: tome suivant "Sans forme".
Mes compagnons de [LC], organisée par Tousleslivres: Bebere, Laura1912, Samlor, Iani, Juliah, Lilichat, Dex, Aidoku.
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