"La route" de Cormac Mc Carthy, pp.251 - Ed. L'olivier - 2009.
4ème de couv.
L'apocalypse a eu lieu. Le monde est dévasté, couvert de cendres. Un père et son fils errent sur une route, poussant un caddie rempli d'objets hétéroclites et de vieilles couvertures. Ils sont sur leurs gardes car le danger peut surgir à tout moment. Ils affrontent la pluie, la neige, le froid. Et ce qui reste d'une humanité retournée à la barbarie.
Première phrase.
"Quand il se réveillait dans les bois dans l'obscurité et le froid de la nuit il tendait la main pour toucher l'enfant qui dormait à son côté."
Lilly's feeling.
Il me semble avoir déjà lu des livres post-apocalyptiques, et le genre ne m'a pas gênée. Pourtant là, je n'ai pas pu. Je ne comprends pas l'utilité (Remarque à ceux et celles qui ont terminé le livre: Est-ce que cette violence est justifiée au cours de l'histoire? Est-ce qu'une approche différente aurait eu le même impact?) pour l'auteur de montrer cette facette monstrueuse de l'Homme, que l'on peut voir à moindre échelle au JT tous les soirs de la semaine. Tout le monde sait que "l'homme est un loup pour l'homme". Et dans le cas présent, ce proverbe trouve toute sa justesse. Il faut dire qu'à minuit, cette lecture n'est absolument pas adaptée à une lectrice comme moi.
Je n'ai pas pu terminé ce livre, j'ai abandonné à la 101ème page avec cette scène horrible. Je crois que même le mot "horrible" n'est pas assez fort pour exprimé ce que doivent ressentir ces êtres, enfermés dans la cave et réduits à l'état de bifsteaks. Dans mon cas, la suggestion a toujours eu beaucoup plus d'impact que la description brute d'une scène, et dans le cas présent je félicite l'auteur pour avoir atteint la palme dans ce concept. Boouuuuuah!
Il est vrai que le style de l'auteur, qui m'a beaucoup fait pensé à celui de Faulkner, est assez particulier. L'atmosphère du livre m'a également fait pensé à "Sur la route" de Jack Kerouac (que j'ai largement préféré). Sa façon de nommer ses héros par des noms communs et non par leurs prénoms respectifs lui permet de faire passer le message suivant au lecteur: ça pourrait être toi ou n'importe qui. Je ne développerai pas davantage ma chronique pour éviter tout spoiler, quoique déjà là, j'ai révélé pas mal d'informations. Si un humble lecteur ou lectrice veut bien me révéler le fin mot de l'histoire (si le petit garçon s'en sort), il/elle sera bien aimable, même si je pense que la mort est préférable à cette vie.
En bref.
Malgré l'incompatibilité entre mon approche de la vie et ce livre, je pense retenter l'expérience avec cet auteur. Plusieurs titres avaient déjà retenus mon attention, avant de commencer "la route", et plus particulièrement "de si jolis chevaux".
D'autres avis: Melisende, Aidoku, Olya, Joyce, PerdreunePlume, Reka.