"Uglies", de Scott Westerfeld, pp 432. - Ed. Pocket Jeunesse - 2007.
4ème de couv.
Tally aura bientôt 16 ans. Comme toutes les filles de son âge, elle s'apprête à subir l'opération chirurgicale de passage pour quitter le monde des Uglies et intégrer la caste des Pretties. Dans ce futur paradis promis par les Autorités, Tally n'aura plus qu'une préoccupation, s'amuser... Mais la veille de son anniversaire, Tally se fait une nouvelle amie qui l'entraîne dans le monde des rebelles. Là-bas, elle découvre que la beauté parfaite et le bonheur absolu cachent plus qu'un secret d'État : une manipulation. Que va-t-elle choisir? Devenir rebelle et rester laide à vie, ou succomber à la perfection?
Première phrase.
En ce début d'été, le ciel avait une couleur de vomi de chat."
Lilly's feeling.
Le postulat de base est très intéressant de par sa simplicité (et tout à fait d’actualité), mais les premiers chapitres sont un peu lents. Le lecteur est entraîne dans un monde différent du notre, où tous les individus sont structurés par « caste ». Chacun, doit selon son âge, respecter certaines règles et en échange sa vie est agréable. Toute notion de rébellion est annihilée semble-t-il. Tally l’héroïne, est très superficielle et ne rêve que de devenir « pretty » comme tous ses amis. Elle est éduquée dans cette perspective. Le but semble à première vue louable, puisqu'il permet d’effacer les plus grandes différences physiques – seulement ? – des jeunes afin de créer un monde parfait.
Ses convictions sont ébranlées le jour où elle rencontre Shay, qui souhaite s’enfuir et ainsi restée « ugly ». L’auteur développe dans son livre une société qui semble parfaite vue de l’extérieure. Mais dès que le lecteur commence à approfondir les règles de vie de cette société des failles importantes apparaissent, touchant notamment la liberté de décision propre à chacun. Tally découvre ainsi l’envers de cette vie parfaite à La Fumée.
Le lecteur rentre alors totalement dans l’histoire et s’aperçoit que le concept de livre d’ado et les problèmes d’apparence de Tally ne sont que la surface de l’iceberg. L’auteur développe cette société parfaite dans les moindres détails ; de même que son passé de destruction qui l’a amené à cette situation pour protéger l’homme de ses erreurs. Tout est calculé et le lecteur se laisse entraîner derrière Tally et ses frasques car finalement elle n’est pas la gamine superficielle qu’elle paraît être au début. Lorsque « Uglies » se termine, le lecteur ne pense qu'à une chose : connaître la suite.
Le point moins agréable est la traduction qui est loin d’être parfaite, mais on s’y retrouve malgré tout. Le tome suivant développera (j’espère) probablement davantage les motivations politique et sociale de cette société parfaite et l’origine de tout ça.
En bref.
Le livre n’est pas axé sur la science fiction pure et dure, mais sur l’évolution de la société, et les solutions mises en œuvre par les hommes pour la protéger envers et contre tout, même d’eux. Pour tout ceux qui se posent des questions sur l’avenir de notre société & la dystopie. A savoir, "Uglies" a reçu le grand prix de l'imaginaire en 2008.
C'est une série - tome suivant - "Pretties".
D'autres avis : Myarosa, Bookaholic, Amethyst, Endorphinage, Mamzellebulle, Livrons-nous, Hidile, Melisende.