"Blacksad: quelque part entre les ombres", de Canales & Guarnido, pp 48 - Ed. Dargaud - 2000.
4ème de couv.
"Parfois, quand j'entre dans mon bureau, j'ai l'impression de marcher dans les ruines d'une ancienne civilisation. Non à cause du désordre qui y règne, mais parce que certainement cela ressemble aux vestiges de l'être civilisé que je fus jadis".
Ainsi parle Blacksad, détective privé aux méthodes musclés, mais à la sensibilité à fleur de peau. Il aimerait bien être plus guilleret, l'animal, mais la dépression le ronge, et pour une juste cause : Natalia Wilford, actrice à succès et ancien amour encore si présent, vient de se faire cruellement assassiner. Blacksad va donc, en dépis des conseils du commissaire Smirnov, tenter d'élucider la mort de son ancienne compagne afin de retrouver la paix.
Mais l'enquête est bien loin d'être aisée pour notre héros, qui se lance dans un combat dont l'opposant peut être bien plus puissant qu'il ne le soupçonne...
Première phrase.
"Il y a des matins où l'on a du mal à digérer son petit déjeuner... surtout si on se retrouve devant le cadavre d'un ancien amour..."
Lilly's feeling.
Ma première critique de BD, décidément que des premières fois en ce moment...
Blacksad est une BD excellente, dans la plus pure tradition du polar noir américain à la James Ellroy. Le détective solitaire aux manières peu orthodoxes, la belle en danger (dans le cas présent elle est juste un peu morte),les gangsters, la justice...
Le graphisme est magnifique de même que les couleurs, j'ai adoré. Le dessinateur a su créé une atmosphère sombre, totalement coordonnée avec cette époque de la prohibition et des gangsters. L'originalité de la série est que les personnages ont une apparence humaine mais des caractéristiques animales, c'est-à-dire des animaux anthropomorphes. Le détective Blacksad est un chat. L'astuce est que chaque animal choisit pour représenté un individu ne l'est pas au hasard. Les policiers sont des chiens, les soûlards de bars des cochons. Y aurait-il un message?...
L'intrigue est pour le moins classique mais c'est ce à quoi le lecteur s'attend. Le gentil lutte contre la corruption des puissants mafieux. En lisant la BD, le lecteur peut sans problème visualiser l'histoire comme dans un film, avec la voix off du narrateur le détective Blacksad. Il est vrai que certains pourrait trouver le récit un peu court, mais c'est une BD et pas un roman de 400 pages. Dommage...
En bref.
A mettre entre toutes les mains.
C'est une série - tome suivant : "Artic-nation".
D'autres avis: Lecturevvv, Aproposdeslivres, Hivernale, Miss Bunny.
Pour en savoir plus sur les auteurs & sur la série.