Mickaël Brun-Arnaud « Les mémoires de la forêt, tome 1 : les souvenirs de Ferdinand Taupe »

BRUN-ARNAUD Mickaël - « Les souvenirs de Ferdinand Taupe »

301 pages

Éditions École des loisirs (2022)

« Dans la forêt de Bellécorce, au creux du chêne où Archibald Renard tient sa librairie, chaque animal qui le souhaite peut déposer le livre qu’il a écrit et espérer qu’il soit un jour acheté. Depuis que ses souvenirs le fuient, Ferdinand Taupe cherche désespérément à retrouver l’ouvrage qu’il a écrit pour compiler ses mémoires, afin de se rappeler les choses qu’il a faites et les gens qu’il a aimés. Il en existe un seul exemplaire, déposé à la librairie il y a des années. Mais justement, un mystérieux client vient de partir avec… À l’aide de vieilles photographies, Archibald et Ferdinand se lancent sur ses traces en forêt, dans un périple à la frontière du rêve, des souvenirs et de la réalité. »

INCIPIT : « Le renard avait travaillé toute la journée pour se débarrasser de la poussière qui s'accumulait sur les étagères depuis déjà trop longtemps. »

À la découverte du résumé de ce livre, j'ai été très tenté de le lire, lorsque j'ai lu les très bonnes critiques qu'il recevait un peu partout sur le Net, j'ai été plus que tenté. Alors, quand j'ai eu l'occasion de l'emprunter, je n'ai pas hésité une seconde. Et CuiCui & PiouPiou ne regrettent pas non plus. ^^ 

Archibald Renard est le libraire heureux de la forêt de Bellécorce, mais lorsque son ami Ferdinand Taupe victime de la maladie de l'Oublie-tout a besoin de lui, il n'hésite pas un instant à lui venir en aide. Cette quête va conduire les 2 amis dans le passé de la petite taupe, au cœur de ses souvenirs perdus. Mais leur temps est compté, et la course contre la maladie n'est pas encore gagnée...

À destination des enfants, les sujets abordés par Mickaël Brun-Arnaud sont difficiles, mais traités avec justesse et empathie. Grâce à son expérience de thérapeute, l'aueur possède toute la finesse et la subtilité nécessaire pour que l'histoire, malgré des moments délicats, soit comprise de tous. Bien que la mémoire de Ferdinand s'effiloche de plus en plus, les scènes de bonheur simple de la vie de manquent pas. 

L'auteur humanise les animaux de la forêt pour faire passer son message, car cette maladie qui devient commune, est souvent très dure à vivre aussi bien pour les proches que pour les patients eux-même qui ont l'impression de se perdre. C'est un sujet très angoissant, peut-être autant que la mort, en fait. Et cela fait du bien au lecteur de pouvoir aborder la question avec les plus jeunes grâce à ce roman.

Un premier tome très réussit, accompagné des magnifiques illustrations de Sanoe, qui doucissent beaucoup les moments un peu difficiles à vivre de ce récit. La suite est déjà en librairie, et je n'attends qu'une chose, de croiser le chemin de ce roman. Une très belle découverte à partager à tout âge sur un sujet plus que délicat.