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28 octobre 2022

Muriel Spark - « Demoiselles aux moyens modestes »

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SPARK Muriel - « Demoiselles aux moyens modestes »

208 pages.

Éditions Robert Laffont (2022).

« Un classique de la littérature écossaise du XXe siècle indisponible depuis des décennies à redécouvrir. Une guerre vient de s’achever, un monde a disparu. Nous sommes à Londres, en 1945, époque où, à quelques exceptions près, tous les gens bien sont pauvres… C’est le cas, entre autres, des héroïnes du roman de Muriel Spark, jeunes pensionnaires du club May de Teck, une fondation royale accueillant des « demoiselles aux moyens modestes ». Toutes font des prodiges pour joindre les deux bouts en ces temps de disette ; toutes - ou presque - s’intéressent aux hommes. Leur quotidien somme toute assez insouciant semble pouvoir se prolonger indéfiniment, mais, comme la guerre et le monde d’avant, il va brusquement prendre fin - sur une tragédie. Paru en 1963, ce roman de Muriel Spark, l’une des plus grandes écrivaines écossaises du XXe siècle, est un petit bijou de causticité, dans la même veine que Les Belles Années de Mademoiselle Brodie. »

 

INCIPIT: « Jadis, en 1945, en Angleterre, tous les gens bien étaient pauvres, à quelques exceptions près. »

 

C'est grâce à la collection Pavillons Poches que j'ai découvert de très bons auteurs et notamment Muriel Spark avec son roman « Les belles années de Mademoiselle Brodie » qui m'avait un peu penser au « Cercle des poètes disparus ». C'est donc avec curiosité que j'ai commencé ce nouveau petit roman.

A Londres, en 1945, le Club May de Teck est une grande maison qui abrite des jeunes femmes célibataires et aux moyens modestes.  Toutes ces demoiselles aux origines variées et aux destins incertains vivent ici une existence plutôt agréable et protégée. Quoi que. 

Muriel Spark aborde ici un thème qui lui tient particulièrement à coeur : la vie quotidienne des femmes célibataires. Dans cette pension, les destins se croisent, et s'éloignent sous la rigueur du temps. Les pages se tournent et même si l'action n'est pas au rendez-vous, le lecteur suit avec curiosité l'existence de ces jeunes femmes débrouillardes. Entre préoccupations anodines et quêtes d'un mari, toutes ces petites choses du quotidien rendent ces demoiselles attachantes. Jusqu'au dénouement totalement inattendu qui porte le récit à un autre niveau. 

étoileétoileétoileétoileétoileétoileétoileétoile

 

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. Une lecteur agréable dans le quotidien de ces jeunes femmes indépendantes. La plume de Muriel Spark est attachante et la dernière carte qu'elle tire de sa manche donne une impulsion incroyable à son récit. On repasse ensuite les faits dans sa tête pour se souvenir, et apprécier ces moments enfuis. 

EXCIPIT - « Nicholas s'émerveillait de la force vitale de la jeune femme en évoquant cette image d'elle, des années plus tard, au pays où il devait  trouver la mort -  comment elle se tenait là debout, solide et les jambes nues, sur l'herbe sombre, occupée à remettre en ordre ses cheveux -, comme s'il se fût agi d'une image de tout le Club May de Teck en ses humbles et naturelles attitudes de pauvreté, jadis, en 1945.»         

    Robert Laffont              

 

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