Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just one more page
29 septembre 2021

Mark Haddon - « L'odyssée du marsouin »

56

 

HADDON Mark - « L'odyssée du marsouin »

400 pages.

Éditions Robert Laffont (2021).

« Il était une fois, dans l’Angleterre du XXIe siècle, un homme qui, rendu fou de douleur par la mort de son épouse, tomba éperdument amoureux de leur fille. Il était une fois une jeune fille qui rêvait du prince charmant qui viendrait l’arracher à l’emprise délétère de son père. Il était une fois un jeune homme obligé de fuir pour échapper à la fureur meurtrière du père incestueux. C’est alors que les époques se télescopent, que le présent bascule dans le passé, que l’Angleterre actuelle s’efface devant la Grèce antique et que la réalité rejoint le mythe. En s’inspirant très librement de la pièce Périclès, prince de Tyr de Shakespeare, Mark Haddon nous offre un roman d’aventures ambitieux porté par des personnages inoubliables et déchirants. »

 

INCIPIT - « Maja est enceinte de trente-sept semaines. »

Je n'ai pas lu le précédent roman de l'auteur « Le bizarre incident du chien pendant la nuit », je découvre totalement cet auteur. Par contre l'allusion à Shakespeare et à sa pièce de théâtre m'a mis la puce à l'oreille, même si je n'ai pas non plus lu cette dernière « » . Il faut bien avouer que dit comme ça, j'ai l'air d'une personne plutôt inculte... ^^

Le postulat de départ est posé : un homme perd sa femme dans un tragique accident. L'homme devient veuf et père dans le même instant. Inconsolable, il tombe éperdument amoureux de sa fille, Angelica. Je n'en dirais pas plus pour éviter de spoiler.

L'ensemble est assez étrange. Tout commence de façon « classique » avec l'accident, la vie qui reprend son cours, ce père déviant. Il y a fort à penser que même sans la mort de sa femme, sa relation avec son enfant n'aurait pas été nette de toute façon. Puis, ce rythme va être interrompu par une visite impromptue, et là les choses vont se compliquer. Le récit va basculer dans plusieurs dimensions et espace-temps. C'est à ce niveau qu'intervient le parallèle avec la pièce de théâtre de Shakespeare «Périclès».

Le lecteur pourra trouver les personnages peu attachants. Et l'écriture froide et ciselée de Mark Haddon - même si elle est remarquable - n'arrange rien, faisant fi de toute chaleur humaine. L'ensemble semble assez structuré et bien pensé, mais ce récit ne plaira pas à tout le monde. Le lecteur n'aimera probablement pas trop la façon dont est traitée Angelica, par l'histoire. La thématique de l'inceste est abordée de façon claire, sans être lourde, pour cela l'auteur a bien géré son récit. Mais il aurait été « galant » de venger un peu le statut de la jeune femme, en lui écrivant une happy end. Ici, elle est un peu oubliée au fond d'un tiroir, et c'est bien dommage.

 

étoileétoileétoileétoile

 

Je remercie les Éditions NiL de leur confiance. Je n'ai pas particulièrement accroché à ce roman, ou plus probablement je suis passée à côté. Peut-être à cause de cette thématique si sensible, et qui est un peu traitée par dessus la jambe, alors que c'est grave. La plume de l'auteur est par contre très intéressante, et il est fort probable que je me penche sur cette fameuse histoire de chien. ^^

              

Excipit - « La femme lui tend la main. « Viens. Suis-moi. ». » .

 

Nil

 

Signature

 

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 242 316
Publicité