Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just one more page
22 mai 2021

Rebecca West - « La famille Aubrey »

42

WEST Rebecca - « La famille Aubrey »

534 pages.

Éditions Robert Laffont (2020).

« Écrivaine, féministe et journaliste anglaise, Rebecca West a fait de sa vie un roman. Dans cette œuvre culte, La Famille Aubrey, parue en 1957, elle raconte et sublime son enfance, ses parents, fantasques et attachants, sur fond d’Angleterre victorienne. Installés à Londres, les Aubrey profitent d’un temps de répit. Le père est profondément inconstant mais il vient de trouver un poste en banlieue, remettant à plus tard la ruine et le scandale. La mère, douce femme excentrique, veille sur les quatre enfants. Une passion commune pour la musique et plus généralement pour le talent unit la fratrie, mais entraîne aussi un dédain pour le monde extérieur avec ses contraintes socialeset ses conversations insipides. Élitisme ? Orgueil ? Sans doute. Exclusion, assurément. Cette exigence se confond-elle avec le purisme ou bien est-elle un acte de résistance contre la banalité, la médiocrité et la séduction facile ?
Roman de l’anticonformisme, La Famille Aubrey est un classique à redécouvrir absolument.
»

 

INCIPIT - « Le silence se prolongeait tellement que j'en venais à me demander si papa et maman ne s'adresseraient jamais plus la parole. »

 

J'aime beaucoup la collection Pavillons Poche, combiner à une fiction psychologique britannique du XXe siècle, je n'ai pas pu résisté à cette nostalgie. La couverture très années 50, en rajoute encore une dose. C'est donc avec curiosité, que j'ai ouvert ce roman, sachant que j'ignorais tout de la quatrième de couverture.

La fratrie Aubrey se compose de quatre enfants : les jumelles Rose et Mary, Cordelia et le petit dernier Richard Quinn adoré de tous. Les enfants, nés en Afrique du Sud, déménagent régulièrement pour suivre le père, Piers, journaliste de son état. Très bien de sa personne, c'est un homme volage et joueur, mais à qui sa femme pardonne tout. Mais, la famille Aubrey va-t-elle pouvoir vivre encore longtemps au dessus de ses moyens, ou vont-ils être rattraper par la réalité de la vie ?

La situation paraît tellement exagérée qu'elle en est d'autant plus vrai. Cette femme éperdue, qui se voile la face, au risque de paraître ridicule et de mettre sa famille en danger. Et ses enfants, qui sont tout à fait conscient de l'attitude de leur père, et des difficultés que cela provoque, qui tentent de préserver leur mère., malgré tout. Si ce n'est pas de l'amour. Les personnages sont intéressants, sur le plan psychologique. 

La dynamique de cette famille est particulière. Le père est un peu comme un dieu vivant, même si beaucoup d'entre nous le verraient plutôt comme un raté imbu de lui-même, et de sa prestance à laquelle il se raccroche coute que coute. Cette mise en avant par Rebecca West, de la façon dont on peut aimé quelqu'un, est aussi admirable que navrante. De plus, chez les Aubrey, si vous n'êtes pas doué pour quelque chose - la musique par exemple - vous n'êtes pas digne d'intérêt. 

Cette étude de mœurs dans une société en route vers la modernité, est narrée en toute ingénuité par Rose, l'une des jumelles de la famille Aubrey. Certaines situations provoquent d'ailleurs une forte tendance au ridicule - la mère remporte la palme. La plume de Rebecca West est fluide et agréable à lire, même si le roman n'est pas des plus enlevé. Le lecteur se laissera porté, paisiblement, vers le dénouement de ce récit, sans en attendre grand chose. Juste le plaisir de s'imerger dans cette époque pas si lointaine. 

 

étoileétoileétoileétoileétoile

 

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance. Ce récit est intéressant et agréable à lire, même s'il ne soulève pas des montagnes. Cette histoire de moeurs, relatée par une enfant met en valeur l'incongruité et l'aspect commique de certaines situations, que l'enfant elle-même ne saisit pas forcément. Cette lecture est agréable, mais manque un peu de tragique ou de suspence, au choix. 

 

                         

EXCIPIT - « Ou peut-être étais-je emportée en avant  par le flot puissant dont je faisais partie. »

 

 

Robert Laffont

Signature

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 242 116
Publicité