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13 septembre 2020

Janice Pariat - "Variations d'un cœur".

42

Pariat Janice - "Variations d'un coeur".

224 pages.

Éditions Robert Laffont (2020).

«Une femme, dénuée de nom. Neuf hommes qui l’ont aimée ou qu’elle a aimés. Dans un « tu » libérateur, ils vont s’adresser à elle. Elle, on ne l’entendra jamais, mais résonnera son histoire d’enfant un peu sauvage et de jeune femme impétueuse dans une ville sans fleuve. La ville n’est pas nommée non plus. On l’imagine quelque part en Europe. Comme on la devine, elle, dont se dessine un portrait fragmenté. Avec Variations d’un coeur, Janice Pariat dépeint une femme dans toute sa complexité, au long d’un roman kaléidoscopique poétique et émouvant. En taisant la voix de cette femme pour laisser place à ceux qui la racontent, l’auteure s’interroge : l’intimité conduit-elle nécessairement à la connaissance de l’autre ? montre-t-on jamais toutes ses facettes à l’être aimé ?»

 

 

INCIPIT - "Tu as douze ans. Tu me détestes."

 

J'aime particulièrement la collection Pavillons Poche, qui réserve toujours de belles lectures. C'est ainsi que j'ai découvert des oeuvres que je n'aurai peut-être jamais lu comme "Ragtime" de E. L. Doctorow, "Herland" de Charlotte Perkins Gilman, ainsi que des classiques comme "La ménagerie de verre" de Tennessee Williams, "La peur" de Stephen Sweig et bien sûr "La servante écarlate". ^^

Une femme. La vie d'une femme. De son enfance, à l'âge adulte. Neuf personnages vont se succéder pour parler de cette femme et progressivement, comme un puzzle, comme une enquête, son portrait va s'esquisser, se préciser. Ces personnes l'ont aimé ou pas, en tout cas, ils l'ont connu, et apprécier à un moment ou un autre de cette vie. Le fil conducteur de ce roman. 

La structure de ce roman est assez atypique. Le personnage central de l'histoire, n'intervient jamais directement. A travers une série de témoignages, le lecteur va se faire sa propre idée - un peu orientée par ce que les témoins racontent bien sûr - sur cette femme. Dont il va ignorer le nom tout au long du récit. Cette femme est anonyme, elle pourrait être n'importe qui, mais elle est elle. Peut-être Janice Pariat?

D'abord enfant, son professeur parle d'elle, de son caractère marqué, de son don pour l'origami, de son incertitude et de son manque de confiance. Les sentiments sont le garde-fou de ce roman. Un a un, ces témoins du passé vont la raconter au travers des menus détails de sa vie. De sa façon de faire face aux événements. Le lecteur a la sensation de voir défilé en accéléré la vie de cette femme, par moment la bobine ralentit et le flux visuel devient net, alors il partage pour quelques jours, mois ou plus, des instants avec elle. Apprend des fragments de son identité, puis le courant l'emporte de nouveau et tout redevient flou. 

La relation des événements est un peu répétitive et rien de palpitant ne se passe vraiment. Autre point, peut-être l'autrice aurait du marquer davantage la différence stylistique entre les différents narrateurs... L'idée pourtant, est originale, mais la plume manque de poésie, ou d'un style plus ciselé, presque anatomique. C'est un roman qui aurait bien convenu à la manière d'écrire d'Haruki Murakami, et à son fabuleux onirisme. 

étoileétoileétoileétoileétoile 

 

Un court roman à la structure particulièrement originale, mais auquel il manque quelque chose. Peut-être davantage de poésie dans la plume... En tout cas, c'est un récit qui aurait, comme je l'ai déjà dit, parfaitement convenu à un auteur comme Haruki Murakami. Une lecture intéressante. 

 

 

 EXCIPIT - "Tu vas me laisser à la traîne, j'en suis certain."

 

 

Robert Laffont

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