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5 avril 2020

Margery Allingham - "Des fleurs pour la couronne".

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ALLINGHAM Magery - "Des fleurs pour la couronne".

304 pages.

Éditions Harper Collins (2020).

«Londres, 1911. La famille Barnabas, à la tête d’une prestigieuse maison d’édition, subit un premier coup du sort lorsque l’un des neveux du fondateur, Tom Barnabas, s’évapore en pleine rue, sans laisser de trace. Vingt ans plus tard, c’est un autre neveu, Paul Brande, qui disparaît dans des circonstances tout aussi mystérieuses. Son corps est retrouvé peu de temps après dans la salle des archives de la maison. Les regards se tournent alors vers les cousins des victimes, les seuls à tirer profit de la mort de Paul. Pour se laver de tout soupçon, ces derniers font appel au détective Albert Campion. Mais certains membres de la famille Barnabas ne sont pas prêts à voir leurs secrets révélés au grand jour…»

 

INCIPIT -"L'histoire du petit homme, parfois agent de change, parfois négociant en thé, mais exerçant toujours une activité à l'intérieur de la City, qui sort par un beau matin ensoleillé de sa maison de banlieue et qui disparaît comme une traînée de fumée gris dans un ciel sans nuages, presque tous ceux qui vivaient dans le Grand Londres aux premières années de ce siècle s'en souviennent." 

 

 

En tant que grande fan des écrits d'Agatha Christie, je ne pouvais pas passer à côté de la découverte de la plume de Magery Allingham, romancière britannique importante dans les romans de whodunit. Elle est la créatrice du personnage de détective Albert Campion, dont cette aventure est la septième enquête, parue en 1936.

Albert Campion est un ami de la famille Barnabas, qui est une maison d'édition réputée. Alors lorsque l'un de ses membres - Paul Brande, la victime - est retrouvé dans une pièce d'archives, sise au sous-sol de l'établissement, après avoir disparu pendant plusieurs jours; le jeune homme est appelé à la rescousse. Il doit défendre Mike Barnabas, qui est accusé du meurtre de son cousin, par amour pour la femme de ce dernier. Mais les choses et les événements ne sont pas aussi limpides qu'il y paraît.

Dès les premières pages, le lecteur est plongé, sans préavis, dans la vie d'Albert Campion et de la famille Barnabas. Il découvre ainsi une maison d'éditions, dirigée par des hommes, qui ne semble pas aussi florissante qu'il y paraît, même si sa renommée n'est plus à faire. Sans préavis, car dans les premiers chapitres, le lecteur est un peu perdu entre tous ces hommes d'une même descendance, que l'on confond un peu beaucoup, sans parler des générations précédentes... 

Le fait que le roman date des années 1930 s'en ressent un peu dans l'écriture, le style est détaillé, mais le lecteur ne ressent que peu d'empathie pour les personnages. Bien sûr, l'un des personnages féminins, la femme du défunt, prénommée Gina; étant sous le feu des projecteurs, surtout pendant le procès, l'autrice s'attarde davantage sur son ressenti et sa détresse. Sinon, il n'est que très peu question de sentiments. 

Sans spoiler, il est difficile d'être clair. Par contre le lecteur est surpris quant à un événement se produit, et coupe un peu l'herbe sous le pied de l'intrigue. La conclusion de l'enquête tombe comme un cheveu sur la soupe, sans que le lecteur en est suivi le détail, alors qu'il a été assidu à tous les autres développements de l'intrigue. En parlant à demi-mot, la seconde partie de l'investigation; qui n'en est pas vraiment une car personne n'avait demandé à Campion de se poser sur la question, est une disparition qui a eu lieu il y a une vingtaine d'années, et que bien sûr, le détective va résoudre avec brio. Cette fin est bien en adéquation avec le reste du roman, et fait plaisir au lecteur qui aime la justice. 

 

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Je remercie les Éditions Harper Collins de leur confiance. A travers cette première enquête, qui n'est en fait pas la première, émerge un nouveau détective qui semble intéressant, même si ses méthodes d'investigations ne sont pas très développées, et qu'il n'a aucune particularité marquante. Ce qui est étonnant pour un personnage de cette époque - cf. Sherlock Holmes ou Poirot pour ne citer qu'eux. L'intrigue est bien menée, même si l'ensemble manque un peu de chaleur. Je suis donc très curieuse de découvrir une autre de ses enquêtes "Crime à Black Dudley".   
Erratum: En fait ce second titre est la première enquête du Sieur Campion. Oups!

 "Le bourreau du roi, répondit-il avec une telle gravité qu'ils n'insistèrent pas." - EXCIPIT.

 

 

 

Harper Collins

 

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