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13 mai 2019

Nathalie Cohen - "Modus Operandi, tome 1: La secte du serpent".

12

SILVEIRA Maria José - "De mères en filles".

480 pages.

Editions Denoël (2019).

«Rome, en l’an 54, sous le règne de Néron. De riches pères de famille, atteints d’un mal étrange, trouvent la mort le soir chez eux dans divers quartiers de la ville. L’homme qui se charge de l’enquête découvre petit à petit que ces disparitions sont l’œuvre concertée d’un mystérieux groupe de jeunes gens qui suivent toujours le même mode opératoire. L’enquêteur, Marcus Tiberius Alexander, est un vigile gradé des patrouilles dites « les yeux de Rome», chargées de circonscrire les incendies et la délinquance nocturne. Il est aux prises avec Lucius Cornelius Lupus, un jeune et ambitieux fils de sénateur, dévoré par la passion du jeu. Le premier, d’origine étrangère, met tout en œuvre pour resserrer l’étau sur le second, favorisé par son rang. Mais la vérité qu’il met au jour est terrifiante. Thriller antique, «La secte du Serpent» est le premier tome d’une série intitulée M.O. (Modus operandi).»
INCIPIT: "- Petit grec..."

2- lecture décevante

En grande fan de polar historique comme les séries de soeur Fidelma, de Lizzie Martin, de Sugawara Akitada, de Max Liebermann, et bien d'autres. Avec Modus Operandi, Nathalie Cohen évolue dans la Rome Antique. Époque sanglante s'il en est, mais passionnante sur le plan historique. La couverture est très réussie et laisse entrevoir beaucoup de choses...

En 54 avant J-C, Néron règne sur la Rome. Mais des meurtres déciment les patriarches des riches familles de la cité Antique. Marcus Tiberius Alexander, un membre gradé des Yeux de Rome - section armée chargée de maintenir la sécurité de la ville - enquête et constate rapidement d'un modus operandi est à l'oeuvre. Mais le détective se frotte également à la toute puissance de l'argent et à l'immunité du statut social, que sa pauvre condition d'étranger n'aide pas. 

Le lecteur plonge dans un contexte historique juste passionnant. L'autrice semble connaître cette époque sur le bout des doigts, et décrit comme si on y était la vie quotidienne et les traditions de cette époque saisissante et si éloignée de la société actuelle. La puissance du feu, au coeur de cette cité façonnée de bois, les descriptions sont simplement frappante, comme si l'on se retrouvait au coeur de ces événements tragiques. Une dizaine d'années plus tard se produira le grand incendie de Rome, qui pour les mêmes raisons fut absolument désastreux sur le plan humain comme matériel. 

Concernant Marcus Alexander, le lecteur ne s'attache pas plus que ça à lui, un certain manque d'empathie se fait sentir. L'intrigue, quant à elle, même si elle commence bien, n'est pas un fil tendu et le suspens n'est pas franchement au rendez-vous. Par contre le point qui interpelle le lecteur - en tant que linguiste c'est tout simplement un énorme anachronisme (presque un choc) au contexte historique du roman - est le registre langagier tout à fait inadapté et donc totalement discordant dans la bouche d'un romain vivant en 54 après J-C!

étoileétoileétoile

Le contexte historique est le filon qui pousse le lecteur a se plonger dans les aventures de Marcus. Pour le reste, c'est une série qui pourrait tenir ses promesses, si au moins l'autrice adaptait le registre langagier à l'époque à laquelle se déroule l'intrigue. En espérant que le second tome sera plus travaillé.

Je remercie les Éditions Denoël de leur confiance.

denoel

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