Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just one more page
16 février 2019

Richard Yates - "Menteurs amoureux".

21

YATES Richard - "Menteurs amoureux".

370 pages.

Éditions Robert Laffont (2018).

«Étonnamment personnel, Menteurs amoureux éclaire l’oeuvre de celui qui a inspiré tant d’auteurs contemporains et permet de découvrir un autre versant de son talent. La sensibilité de Richard Yates, disparu en 1992, éclate ici à chaque page. Qu’il mette en scène des femmes désireuses de gagner leur indépendance, de vivre la bohème, d’obtenir la reconnaissance sociale, ou des hommes en proie à la désillusion ou à l’échec, c’est toujours avec une grande tendresse qu’il retrace les destinées de ces personnages de la middle class américaine. Souvent crue, sinon cruelle, sa vérité est le plus souvent libératrice.»

INCIPIT: "Quand Franklin D. Roosvelt fut élu président, il ne devait pas manquer de sculpteurs, à travers le pays, pour rêver d'avoir la chance de façonner son buste d'après modèle vivant; mais ma mère, elle avait des relations." 

6 - Bon moment de lecture

On ne reviendra pas sur le fait que la collection "Pavillons Poche" est l'une de mes préférées - allez savoir pourquoi... ;) - mais grâce à elle je découvre ou redécouvre des auteurs que je n'aurai pas forcément lus autrement. Ainsi, mon premier roman de Richard Yates - ce grand novelliste américain -  je l'ai lu l'année dernière avec le titre "Fenêtre panoramique". 

A travers ces sept nouvelles - "Oh, Joseph, je suis si fatiguée", "Une fille unique en son genre", "Relever le défi", "Menteurs amoureux", "Une permission exceptionnelle", "Bonjour chez toi", et "Et dire adieu à Sally" - Richard Yates dépeint des moments tendres ou difficiles, d'hommes ou de femmes de la middle class américaine. La désillusion et l'alcool bercent ces pages, où les souvenirs autobiographiques affleurent dans chacun de ces récits. Le lecteur y croisera une femme, sculptrice au talent médiocre; une américaine qui ne trouve pas sa place dans sa vie londonienne; des rêves d'un nouveau départ pour une vie au coeur de la capitale française; des femmes à la recherche de leur indépendance, etc.

Heureusement cette vision pessimiste de la vie est sauvée par une plume juste et sèche; et un humour qui n'est jamais très loin. Sinon, le lecteur est bon pour se tirer une balle dans le pied, tellement l'auteur détricote les relations amoureuses de ses personnages, qui deviennent amères et désenchantées. L'alcool non plus n'est jamais très loin, pour rendre cette dure réalité - que dans la vie, on est désespérément seul - plus floue et donc plus acceptable. 

Richard Yates a un talent certain, également, pour rendre ses pauvres bougres de personnages tout à fait attachants, même si leur destinée n'est pas toujours heureuse, sauf pour le couple de "Bonjour chez toi", qui sont parmi les plus chanceux parmi tous les protagonistes de l'auteur rencontrés jusqu'alors, il faut bien l'avouer. L'auteur n'est pas non plus sexiste, les hommes sont aussi mal servis que les femmes et tout le monde en prend pour son grade. 

étoileétoileétoileétoileétoileétoile

Cette lecture est une peinture des relations amoureuses désenchantées, au travers d'une galerie de personnages tous plus solitaires les uns des autres. Cette rétrospective est pleine de noirs sentiments et de désillusions. Chacun poursuit sa route tant bien que mal, avec l'aide de l'alcool quand le besoin s'en fait sentir. Une belle découverte, qui me donne envie de lire le roman "Easter parade" qui attend dans ma PAL.

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance.

              Robert Laffont              

Signature

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 242 307
Publicité