Jay Jay Burridge - "Supersaurs, tome 2: le stégosorcier".
BURRIDGE Jay Jay - "Le stégosorcier".
364 pages.
Éditions Robert Laffont - R Jeunesse (2018).
«Bunty et ses petits-enfants Béa et Carter mettent le cap sur le Kenya, accompagnés de leur tyran noir nain nouvellement apprivoisé. Ils y découvrent une réserve de tyrans titans blancs, une espèce menacée, avant d' être rattrapés par un terrible complot impliquant des braconnier s et des exploitants de mines de diamants sans scrupules. Heureusement, les Steggis, une tribu nomade qui vit en harmonie avec ses précieux stégosaures, vont leur venir en aide... Avec ses somptueuses illustrations et sa couverture qui prend vie grâce à l'appli gratuite, ce palpitant safari plongera les lecteurs au cœur du merveilleux monde des Supersaurs !»
INCIPIT: "Carter Kingsley se réveilla en sursaut dans un fatras de plumes noires."
J'aime beaucoup la collection R Jeunesse, petite soeur de la collection R. Il y a quelques mois je découvrais avec enthousiasme le premier volume des "Supersaurs" de Jay Jay Burridge. Et j'étais très contente, en le refermant, de savoir que le second tome allait sortir très bientôt. Je l'ai beaucoup apprécié lui aussi, même si l'enthousiasme de découvrir l'univers de l'auteur était moins surprenant que pour le précédent livre.
Bunty, accompagnée de Béa et Carter sont de retour chez eux, dans leur réserve africaine. Mais le plaisir du retour va vite être contrarié par la découverte de gens mal attentionnés qui menace la réserve du peuple des Steggis qui vivent en complète osmose avec les stégosaures. Entre vie africaine, trafic d'animaux et appât du gain, la famille Brownlee n'est pas au bout des mauvaises surprises.
C'est avec beaucoup de plaisir que le lecteur replonge au coeur des aventures dans le monde des dinosaures, faites de nombreuses révélations et autres rebondissements. Le rythme est soutenu, et pas une seule fois il ne se ralentit. En plus de découvrir l'atmosphère coloniale, qui est plutôt bien retranscrite, on découvre de nouveaux personnages attachants, et utiles à l'histoire. Les méchants sont toujours aussi désagréables.
Béa et Carter apprennent à se connaître, et le lecteur du même coup découvre de nouvelles informations sur les personnages, qu'il n'avait pas. Il est intéressant de redécouvrir le mode de vie des hommes civilisés à travers le jeune sauvage qu'est Carter. De même sur Bunty, et la place que son mari, et elle, occupaient dans la société coloniale. Le thème de la protection de l'environnement et des animaux et très intéressant, et touche une corde sensible chez le jeune lecteur. Les dinosaures occupent d'ailleurs une place de choix, et l'on s'attache à eux et à leur destin.
La plongée dans la vie du peuple steggis, au coeur de la savane est très intéressant, de même que la description de ces grands espaces pour de grands animaux. Jay Jay Burridge, comme pour le tome précédent, propose un dossier d'informations très complet et réaliste sur les dinosaures croisés au fil des pages de l'histoire. C'est très intéressant. Les illustrations sont toujours un support complémentaire vraiment très bien mis en valeur.
Les petits enfants de Bunty vont en apprendre davantage sur ce qu'il est advenu de leurs parents. L'auteur n'est pas tendre avec ses personnages. Le tome s'achève sur une note douloureuse, et une scène un peu tirée par les cheveux, mais c'est ça la magie de la littérature, le pouvoir de l'écrivain sur le monde et les personnages qu'il crée.
Ce second tome est tout aussi réussi que le premier, même si l'attrait de la nouveauté est redescendu d'un cran. Ces aventures sont toujours aussi dépaysantes, et la plongée dans l'univers de JayJay Burridge surprenante. Curieuse de découvrir les prochaines aventures de Béa et Carter, surtout avec les derniers revirements. Ils vont devoir garder les yeux grands ouverts.
Je remercie les Éditions Robert Laffont et surtout toute l'équipe de La Collection R Jeunesse de leur confiance.