Victor Dixen - "Phobos, tome 4".

12 juin 2018

Victor Dixen - "Phobos, tome 4".

650 pages.

Éditions Robert Laffont - R (2017).

« Lancement des chaînes des pionniers dans 3 secondes... 2 secondes... 1 seconde... Ils peinent à reprendre leurs marques. Ils sont les derniers survivants du programme Genesis. Après avoir traversé un désert de solitude, ils sont emportés par un tourbillon de célébrité. Elle peine à reprendre son souffle. Obsédée par des questions sans réponse, Léonor refuse les honneurs et les caméras. Le danger planant sur la planète bleue est-il vaincu pour toujours ? Les secrets hantant la planète rouge sont-ils enfouis à jamais ? Et si, d'un bout à l'autre du système solaire, tout pouvait basculer à nouveau ?
Même si l'angoisse mène au bord de l'asphyxie, il est trop tôt pour respirer. »

INCIPIT: "Un paysage aride et désertique s'étend aussi loin que porte le regard."

Depuis le début de la saga Phobos, le lecteur a vibré avec les pionniers de Mars. Le premier tome était juste énorme et du coup le second moins addictif, le dénouement du troisième trop dans l'expéctative, et un brin longuet. Alors avec ce quatrième - est-ce le dernier? - tome, le lecteur ne sait pas trop à quoi s'attendre. La reprise de cette lecture, finalement un peu "redoutée" a été longue et du coup, il a fallu se remémorer les derniers évènements importants du tome précédent, mais finalement, avec un peu de volonté, tout est revenu.

Attention aux potentiels lecteurs de cette chronique qui n'auraient pas lu les précédents, il y a d'énormes SPOILERS, alors pour notre bien à tous arrêtez votre lecture ici, et revenez lorsque vous serez à jour de vos lectures.^^

Après la disparition de Serena Mc Bee et l'arrêt du programme Genesis, les pionniers sont sur le vol retour vers leur chère planète. Mais pour raviver la flamme, on leur propose de créer des comptes dédiés pour se filmer et tenir le monde au courant de leurs aventures. Les avis sont très partagés et la spirale infernale commence à se mettre en marche. Les conséquences seront au delà de ce que tout le monde aurait pu envisager.

Ce quatrième opus est énorme, 650 pages, mais il faut dire que Victor Dixen aborde un tournant de sa saga qu'il faut négocier adroitement pour éviter l'essoufflement. Au cours de cette lecture intensive et pleine de rebondissements - que l'on ne voit pas forcément arriver - des thèmes essentiels à notre monde actuel vont être abordé, comme l'impact des réseaux sociaux sur la vie privée, ainsi que leur potentielle dangerosité, l'écologie, la puissance des médias, les sectes et j'en passe.

Durant une bonne partie de la lecture, l'auteur laisse son lecteur volontairement dans le brouillard. Les pionniers sont maintenant de retour sur Terre et les choses ne se déroulent pas comme escompter. Il y a de nouveaux personnages qui apparaissent, mais que l'on ne connaît pas, et d'anciens que l'on aperçoit que de loin alors que l'on aimerait bien savoir comment ils vont. L'ombre de l'horrible Serena Mc Bee plane au détour de chaque chapitre. Le lecteur attend une nouvelle frasque de sa part qui ne vient pas. Il semble de passer quelque chose, des évènements se trament. Victor Dixen sème des indices mais le lecteur ne sait pas trop quoi en faire. Frustration!

Et finalement arrive la dernière partie du roman, et là, tout s'enchaîne. Les mystères se dénouent les un après les autres et tout devient clair. L'auteur ne laisse pas un instant de répit au lecteur pour assimiler ce qu'il apprend, il lui en met plein la vue. Les maîtres mots sont actions et révélations. La romance est présente, mais en second plan. Le lecteur retrouve à ce moment-là, tout ce qui lui a fait aimé cette série.

Ce dernier tome - l'ultime? - malgré des longueurs, est juste captivant. Il fait revivre au lecteur les heures de gloire de cette série originale et complexe. Le dénouement final est parfait et l'ensemble totalement dépaysant. Cela fait bizarre de se dire que ce volume clôt la saga, mais ce fut une lecture agréable et la découverte d'une plume à suivre.