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Just one more page
2 mai 2018

Margaret Atwood - "Mort en lisière".

4 Décembre 4 

ATWOOD Margaret - "Mort en lisière".

384 pages.

Éditions Robert Laffont (2018).

« Un jour, insidieusement, leur quotidien dérape. Sur un souvenir, un incident, une rupture, une prise de conscience. Le constat qu'ils dressent alors de leur propre existence a un goût doux-amer, lucide et ironique. Voilà le lien secret qui unit les protagonistes – hommes et femmes, femmes surtout – de chacune de ces dix nouvelles. Du Canada urbain à celui des grandes étendues sauvages, depuis des fouilles archéologiques en Écosse aux bureaux d'un journal à la mode, d'une disparition en montagne au microcosme d'une colonie de vacances, d'une traîtrise amicale à une exquise vengeance amoureuse, de la fin des années 1950 au début des années 1990, Margaret Atwood nous offre dix récits tendres et incisifs qui confirment son intelligence aiguë de la société contemporaine.»

INCIPIT: "Les serveuses se dorent au soleil comme une troupe d'otaries écorchées, leurs corps roses et brun tout luisants d'huile solaire." 

8 - Pur délire

Les Éditions Robert Lafont et Margaret Atwood, c'est une véritable histoire d'amour. Dernièrement plusieurs romans sont ainsi parus et moi, ça me convient très bien, sachant que je découvre cette auteure avec plaisir. Sont ainsi passé entre mes mains "Le tueur aveugle", "C'est le coeur qui lâche en dernier" et "La servante écarlate". 

"Mort en lisière" est un recueil d'une dizaine de nouvelles. Ces tranches de vie sont des extraits de vie de femmes - mais aussi d'hommes - dont le fil a été chahuté par un élément perturbateur tel qu'un accident, de rupture amoureuse, d'amitié, de trahison, de non-dits douloureux, une prise de conscience, etc. Les personnages, heurtés par les aléas de la vie, se retrouvent un instant en lisière de celle-ci et l'analysent d'un esprit clair et lucide. 

Encore une fois, la plume de Margaret Atwood est fine, précise dans son récit. Elle dépeint des âmes à un moment sensible de leurs existences, oscillant entre passé et présent avec fluidité. Les personnages sont pour la plupart forts, et certains sont même attachants. Les différentes nouvelles ne sont pas toutes du même registre, certaines sont même ironiques voire sarcastiques alors que d'autres sont des constats grinçants. Toutes ne touchent pas le lecteur de la même façon, la préférée restant "Un cadeau empoisonné".

Le format de la nouvelle est particulier par sa brièveté. L'auteur doit être percutant et efficace. En peu de pages, il doit amener son histoire, la faire monter et conclure (ou pas selon les cas), ce qui demande un esprit de synthèse assez acéré. La nouvelle pourrait très bien convenir à Margaret Atwood, avec sa plume puissante, elle mène son lecteur à la baguette. Mais celui-ci devine tellement de choses non dites derrière tout ça, qu'il ne peut ressentir que manque et frustration. Tout ça pour dire que Margaret Atwood s'apprécie davantage dans un texte long. 

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Comme le dernier roman de Margaret Atwood, chroniqué sur Just One More Page, le lecteur a une unique remarque à faire: c'est trop court. La majorité des nouvelles aurait mérité un développement plus approfondi de l'histoire, d'en apprendre davantage sur les personnages, leur cheminement psychologique, etc. Mais il est vrai que dans ce contexte, on sort totalement du format de la nouvelle. Ne me reste plus qu'à me plonger dans un autre des romans de l'auteure. Ça tombe bien, il m'en reste deux dans ma PAL: "Captive" et son dernier "Neuf contes". Y a plus qu'à. ^^

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance.

              Robert Laffont              

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