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1 avril 2018

Dan Vyleta - "Smoke".

Décembre 5

VYLETA Dan - "Smoke".

572 pages.

Éditions Robert Laffont (2018).

« " Si les particules toxiques qui proviennent d'un air vicié étaient perceptibles à la vue, nous les verrions peser en un épais nuage noir sur ces lieux. Mais si la peste morale qui les accompagne pouvait être rendue perceptible, quelle abominable révélation ! " Charles Dickens, Dombey et fils. Angleterre, fin du XIXe siècle. À Londres s'entassent les classes laborieuses qui par tous les pores exsudent une infecte Fumée, preuve de leur noirceur intérieure et de leur infériorité. À la campagne vivent les aristocrates, d'une blancheur de lys et qui ne fument jamais, signe de leur vertu et de leur droit à gouverner. Dans un internat d'élite, Thomas et Charlie, seize ans, s'exercent sans relâche à dompter leurs instincts afi n de ne pas fumer. Mais le doute les tenaille : comment se fait-il que l'un de leurs congénères, un vrai petit tyran, soit épargné par la marque du vice ? Avec l'aide de la ravissante et très prude Livia, ils enquêtent sur la nature réelle de la Fumée. Et découvrent que l'ordre établi est fondé sur une scandaleuse duperie. Dès lors, une lutte à mort s'engage entre eux et la police politique. C'est la guerre de la passion contre la raison, du désir contre la bienséance, du droit contre l'injustice – même si leurs frontières sont souvent imprécises. Un tour de force d'une féroce imagination, un conte d'une audace dickensienne en parfaite résonance avec notre époque. »

INCIPIT: "Thomas, Thomas! Réveille-toi!" 

2- lecture décevante

Voici une lecture qui laisse dubitatif, et cela fait quelques temps que je repousse l'écriture de cette chronique dans l'espoir de trouver comment parler de ce roman, de pas loin de 600 pages. Pourtant la dystopie est un genre que j'apprécie grandement, et le résumé paraissait intéressant, pourtant la mayonnaise n'a pas pris même si tous les éléments sont réunis pour en faire une très bonne lecture.

Dans un internat londonien, trois jeunes gens, Thomas, Charlie et Livia s'interrogent sur le bien fondé et la véritable raison de la "fumée". Les classes ouvrières, qui vivent en ville, exhalent de tous leurs pores une fumée noire et malsaine, signe de la noirceur de leur âme. A la campagne, vit l'élite, qui ne fume jamais, signe de pureté et d'autorité à gouverner. Mais certains aspects de cette assertion paraissent discutables, et le trio  va découvrir une duperie d'une ampleur colossale. Une lutte va alors s'engager pour faire éclater la vérité sur cette supercherie et peut-être faire vaciller le pouvoir en place. 

Le postulat de départ est innovant et promet des développements plus que captivants. L'auteur met en place un univers original et riche dans un monde proche de celui du lecteur. C'est ce qui est fascinant avec la dystopie. La quatrième de couverture parle également d'une atmosphère à la Dickens, et effectivement le lecteur va s'en imprégner au cours de cette lecture. Mais la fusion n'a pas lieu, malgré les personnages principaux charismatiques et attachants.

Dan Vyleta a probablement voulu trop bien faire, et au lieu d'une plume efficace et d'un récit fluide, l'auteur se perd dans des descriptions et des explications alambiquées, sans pour autant faire avancer l'intrigue autour de cette histoire de fumée. Le récit s'enlise, part dans une direction puis dans une autre pour étayer une idée; sans trop vraiment progresser vers la révélation. Le lecteur se perd par moment entre les différents narrateurs du récit, car les changements ne sont pas franchement clairs. Enfin, la fin se termine en queue de poisson après un revirement de taille, et laisse le lecteur en plan. Plutôt frustrant après avoir parcouru autant de pages en quête de la vérité.

étoileétoileétoile

 

Comment dire... "Smoke" est une lecture qui était plutôt bien partie, un incipit intéressant, une idée de départ originale, mais à trop vouloir bien faire des fois on se perd dans ses propres réflexions. Un peu plus de simplicité aurait permis d'allèger l'ensemble pour probablement un meilleur résultat. 

Je remercie les Éditions Robert Laffont de leur confiance.

              Robert Laffont              

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