Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just one more page
26 février 2017

Karin Kalisa - "La mélodie familière de la boutique de Sung".

Kalisa 

KALISA Karin - "La mélodie familière de la boutique de Sung"

280 pages.

Éditions Héloïse d'Ormesson (2017).

«Lorsque la grand-mère de Minh donne un spectacle de marionnette vietnamienne pour la fête de fin d’année de l’école, personne ne soupçonne que Prenzlauer Berg va en être bouleversé. Et pourtant, dans le quartier situé au coeur de Berlin, la part d’Asie – cette richesse culturelle enfouie –ressurgit, insufflant un nouveau sens de la communauté. L’effet papillon dans toute sa puissance. Bientôt, tous les habitants sont coiffés de chapeaux pointus, des légumes méconnus apparaissent dans les assiettes, des ponts en bambou relient les maisons de toit en toit. De belles vibrations, une vraie révolution ! Ode à la diversité et à la différence, La Mélodie familière de la boutique de Sung est un roman à l’optimisme contagieux, où l’on découvrira que l’histoire de l’Allemagne de l’Est et l’Ouest, n’est pas si éloignée de celle du Vietnam du Nord et du Sud. Un conte qui cache derrière candeur et simplicité, une rare subtilité.»
INCIPIT: "Tout avait commencé en décembre."   

6 - Bon moment de lecture

Je ne sais pas si c'est dû au temps gris de cette fin de mois de février, mais je viens de remarquer qu'en ce moment j'ai une prédilection pour les couvertures de livres turquoise. Y a-t-il un signe sous-jacent? En tout cas, ce roman laisse présager d'une évasion culturelle de l'esprit, à défaut du corps, et c'est déjà ça.

"La mélodie familière de la boutique de Sung" est une bulle d'air frais, de tolérance et d'optimisme, qui fait du bien. Comme quoi un évènement anodin, tel que la présentation de ses origines, au travers d'un objet traditionnel est le premier pas vers un bouleversement de la vie de tout un quartier de Berlin, découvrant l'art de vivre à la vietnamienne. Le point de départ de toute cette histoire est une simple marionnette d'eau, qui a vu du pays et transporte avec elle une odeur exotique d'ailleurs, qui séduit tout le monde. 

 La plume de Karin Kalisa est fluide et légère comme le souffle de l'aile d'un papillon. Le lecteur découvre les protagonistes, et apprend à connaître la famille de Minh, dont l'allemand est devenu la langue quotidienne, même s'ils ne se sont installé que depuis deux générations. 

Cette rencontre entre deux cultures, cette découverte d'un ailleurs; fait rêver et dépayse aussi bien les personnages que le lecteur. Même si la désorientation n'est pas aussi envoûtante que dans un roman comme "Une odeur de gingembre", le roman se déguste et permet de s'échapper avec délice de ce quotidien maussade d'hiver en métropole occidentale. 

Néanmoins, certains détails dans cette harmonie culturelle sont un brin poussé trop loin, tels que ces ponts de singe entre deux immeubles, dont on ne saisit pas bien la finalité, même si cela ne gêne en rien la trame du récit. Par moment, on perd un peu de vue la famille de Minh, au profit de la vie du quartier, ce qui est un choix raisonnable de l'auteur malgré le fait que cela se discute. En même temps c'est son livre, donc sa décision...

 

étoileétoileétoileétoileétoileétoile

Cette lecture est pleine d'espoir et d'optimisme. C'est une belle aventure - un peu idyllique il est vrai - que le lecteur aimerait voir se produire bien plus souvent. Et en refermant ces pages, on en ressort plus serein et ouvert aux autres; plein de bonne volonté. Pas le monde des bisounours quand même, mais un peu mieux que notre quotidien grisâtre et c'est certain, une légère envie de voyage... ^^
 
Je remercie Babelio pour leur opération Masse Critique et les Éditions Thélèmede leur confiance.

babelio         

 

Signature

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 242 285
Publicité