Susanne Winnacker - "Variants, tome 2: déserteur".

WINNACKER Susanne - "Déserteur".

384 pages.

Éditions Robert Laffont - R (2015).

« Tessa a accompli sa première mission, mais l'arrestation du tueur en série qu'elle poursuivait – un jeune Variant rebelle – lui apprend que la menace à laquelle elle doit maintenant faire face est autrement plus terrible : il existe une organisation de Variants terroristes se vendant aux plus offrants, l'Armée d'Abel. Celle-ci est en guerre larvée contre la CEA, Cellule des aptitudes extraordinaires, auxquels elle essaie de voler des agents. Revenue dans le cocon de la CEA et sortant désormais avec Alec, Tessa apprend de plus que la Variation secrète d'Alec lui permet de manipuler les émotions, ce qu'il ne s'est pas privé de faire avec elle. Mais pire encore, elle découvre qu'Abel, chef des Variants rebelles, n'est autre que son père, qu'elle a si peu connu. Écartelée entre deux factions qui semblent n'en vouloir qu'à sa variation sans se soucier de qui elle est vraiment, Tessa va mener une enquête sur ses origines, sachant que c'est dans le passé qu'elle trouvera les clés de son avenir.»

INCIPIT: "Les trépidations de l'hélico font vibrer le sol sous mes ballerines. "   

"Imposteur", le premier tome de cette série,  était un roman vraiment marquant, avec tout ce qu'il fallait d'univers fantastique, de personnages attachants, saupoudré d'un peu de romance et de beaucoup d'aventure. Le second est tout aussi remuant, et le lecteur retrouve avec facilité ses marques dans la vie de Tessa et de ses amis.

Il se passe beaucoup de choses dans la vie de cette dernière, d'une part par rapport à ce qu'elle attend de la CEA, ensuite des décisions importantes qu'elle prend; mais surtout concernant sa famille. L'Armée d'Abel prend une place importante dans ce second tome, et le Colonel en prend un peu pour son grade. Il y a de nombreux rebondissements, et l'action est omniprésente, avec quelques accalmies bienvenues. 

Le personnage de Tessa est toujours sous les projecteurs, mais ses affinités évoluent. Elle se remet beaucoup en question, de même que ce qu'elle peut croire ou pas de ce qu'on lui dit. Elle devient plus mature dans ce tome, et, du même coup, un peu moins obéissante. De nouveaux personnages (donc quelques variants) font leur apparition, certains prennent même beaucoup de place, et ce n'est pas si mal. Alec et Holly, sont quant à eux quasiment inexistants et c'est bien dommage, surtout pour le beau Alec. Mais un autre beau variant, tient compagnie à la jeune demoiselle, ne vous inquiétez pas. ^^

Ce second tome  malgré tous ces bienfaits, laisse au lecteur un certain goût d'insatisfaction. Il est moins stimulant, moins attachant. Impossible de dire exactement ce qui chagrine mais il y a un manque. Peut-être est-ce le choix radical de l'auteur d'écrie quelque chose de totalement différent du premier tome?... En tout cas, tous ces chamboulements ne m'ont pas accrochée.

A la base, cette série devait compter trois tomes, mais il semble que l'auteur se soit lancée dans un autre univers et ne souhaite pas écrire le dernier roman pour l'instant. Trop dur à apprendre lorsque l'on vient de refermer le second volume des Variants sur un dénouement qui laissait présager plein d'évènements palpitants. J'espère que Susanne Winnacker reviendra très vite sur sa décision.

Un second tome radicalement différent du premier, bourré d'actions et de rebondissements plus captivants les uns que les autres, mais qui m'a laissé sur une légère insatisfaction. Était-ce d'apprendre, au moment où je lisais les derniers chapitres, que le dernier tome de cette trilogie ne verrait peut-être jamais le jour?

Je remercie chaleureusement les Editions Robert Laffont, et plus particulièrement l'équipe de la Collection R.

Variants:

1. Imposteur

2. Déserteur

3. Variants, tome 3

Comments

[Léa Touch Book]

Il faut que je sorte le premier tome de ma pal :)

[Lupa]

Dommage ! Parfois, quand un 2ème tome est trop différent du premier, on est déstabilisé et cela peut gâcher le plaisir... Et de savoir que la fin ne sera peut-être pas publiée n'arrange rien non plus, en effet ! Merci pour cette chronique objective ;)