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31 août 2014

Véronique Ovaldé - Des vies d'oiseaux

9782879298276

OVALDE Véronique  - Des vies d'oiseaux.

235 pages.

Editions de l'Olivier (2011).

« « On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo ». Car c’est lui, Gustavo Izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de Villanueva avait été cambriolée. Un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple. Vida Izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant Taïbo la vérité : Paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec Adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie ? hanter la demeure familiale. Les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. Chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. Sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. Avec Des vies d’oiseaux, Véronique Ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes.»
INCIPIT: "On peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame Izarra rencontra le lieutenant Taïbo. "   

 

2 - Passable

 

"Des vies d'oiseaux" a pour thème majeur la liberté. Écrit d'une plume fine et ciselée, emprunte d'une certaine poésie et de mélancolie, ce roman est surtout porté par l'atmosphère qui s'en dégage, et qui est une impression tellement tenue et fragile qu'elle est très difficile a exprimer, surtout pour une lecture datant de presque un mois. Ca m'apprendra à écrire mes chroniques dans la foule. Lol.

Dans ce récit, il ne se passe pas grand chose. Il est assez contemplatif de la vie des personnages qui l'habite. Ces derniers ont d'ailleurs peu nombreux par rapport à certains romans qui fourmillent d'individus et de relations compliquées. Il y a le couple Izarra et leur fille, qui en a marre de la main mise de son père (entre autres choses) et qui met les voiles avec un beau rebelle, Adolfo. Et pour finir, le personnage central et le plus charismatique - paradoxalement - le lieutenant Taïbo. 

Le roman, malgré quelques évènements notables, reste assez plat, calme, comme un fleuve impassible qui continue sa route, envers et contre tout. A aucun moment, le lecteur n'a de palpitation, ou de petit pincement au coeur; l'auteur dévide son histoire, et entraîne paisiblement son lecteur vers la fin - cf. citations - la finde quoi d'ailleurs? Encéphalogramme plat?

Au milieu de tout ça, le lieutenant Taibo, pourrait être le rocher, au milieu du fleuve, encore plus inébranlable dans sa détermination passive. Les autres personnages semblent palots à côté de lui, même la tentative de rébellion de Paloma manque de punch. Et ne parlons pas de Mr et Mme Izarra, cette dernière étant malgré tout celle qui sort le plus de sa léthargie, et ce après une bonne vingtaine d'années où elle est restée figée dans sa cage dorée...

étoileétoileétoileétoileétoile

 

Une plume fine et mélancolique, mais qui ne convient pas à ce récit léthargique, c'est le mot. Hâte de découvrir l'autre roman de cet auteur que j'ai dans ma PAL, et qui date de la rentrée littéraire de l'année dernière "La grâce des brigands".
 
Citations: "Ici c'est comme une remorque attachée à la terre, il n'y a plus rien derrière."
"(...) alors elle se couche, elle est infiniment triste, et juste avant d'éteindre la lumière elle se dit, "Mon Dieu il me semble bien être vivante dans ma tombe"."
"Elle savait ce qui la faisait rire alors elle la faisait rire et ce rire d'enfant, ce rire qui s'en allait déjà à toute vitesse, lui piétinait le coeur."
"Il y avait eu ses yeux de mexicain métissé qui souriaient sans que sa bouche s'en mêlât et puis ses mains qui n'avaient jamais touché une raquette de badminton de toute leur vie de mains (...)."
"(...) mais sa prière ne sera entendue de personne, les prières ne sont jamais entendues de personne, elles errent dans un grand désert gris et cendreux que le vent balaie sans jamais s'interrompre, et elles ne sortent jamais des ténèbres."
"(...) et le regard d'Adolfo quand il se pose sur elle est grave et hypnotisant, il n'a rien d'un regard de jeune homme à chaussettes blanches, amateur de squash ou régatier, il brille tant qu'elle se dit, "Ce gars peut voir dans le noir".

 

ABC

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