Herbert George Wells - "La guerre des mondes"
WELLS Herbert George - La guerre des mondes.
Epub.
(1898).
« Je voyais maintenant que c'étaient les créatures les moins terrestres qu'il soit possible de concevoir. Ils étaient formés d'un grand corps rond, ou plutôt d'une grande tête ronde d'environ quatre pieds de diamètre et pourvue d'une figure. Cette face n'avait pas de narines - à vrai dire les Martiens ne semblent pas avoir été doués d'un odorat - mais possédait deux grands yeux sombres, au-dessous desquels se trouvait immédiatement une sorte de bec cartilagineux. [...] En groupe autour de la bouche, seize tentacules minces, presque des lanières, étaient disposés en deux faisceaux de huit chacun. Depuis lors, avec assez de justesse, le professeur Stowes, le distingué anatomiste, a nommé ces deux faisceaux des mains. »
"Personne n'aurait cru dans les dernières années du XIXème siècle, que les choses humaines fussent observées, de la façon la plus pénétrante et la plus attentive, par des intelligences supérieures aux intelligences humaines et cependant mortelles comme elles; que tandis que les hommes s'absorbaient dans leurs occupations, ils étaient examinés et étudiés d'aussi près peut-être qu'un savant peut étudier avec un microscope les créatures transitoires qui pullulent et se multiplient dans une goutte d'eau."
"D'ailleurs, mourir n'est pas si terrible, c'est la peur qui rend la chose redoutable."
Victoire! J'ai terminé cette "guerre des mondes". Quel ennui! Je sais, c'est un peu radical comme commentaire, surtout pour un livre avec une telle réputation, mais bon, personne ne peut tout aimer, à commencer par des romans de ce type dans mon cas. Il faut reconnaître à H. G. Wells qu'il est le précurseur incontesté de ce genre littéraire. C'est un visionnaire lorsque l'on sait qu'à l'époque où il écrivait l'Homme ne volait pas encore. Quel paradoxe.
Pour ma défense voici les arguments de ce désamour. Le premier et non des moindres, est le style d'H.G. Wells. Pour idée, le second paragraphe de cette page n'est que la première phrase du roman. D'accord, l'oeuvre date de presque un siècle un quart, mais le style est ampoulé et par moment laborieux. Il faut un certain temps - et pour certains un temps infini - pour se mettre dedans.
Ensuite le cours de l'histoire, peut paraître anxiogène s'il se réalisait, c'est sûr. Mais au lieu de mettre en valeur cet aspect, le lecteur suit, pas à pas - c'est le cas de le dire - le héros : monsieur Toutlemonde. Ce qui est loin de renforcer l'intérêt du récit, avec ce manque cruel d'action et de suspense.
Le lecteur retrouve néanmoins les éléments fondateurs du genre "invasion extraterrestre". C'est derniers ont une technologie très avancée par rapport aux connaissances humaines, le héros est séparé des siens et doit faire tout un périple pour les rejoindre, ensuite il y a bien évidemment la bêtise et la méchanceté humaine qui transparaît. Tout ces ingrédients se retrouvent même au cinéma dans les blockbusters américains.
Enfin, le dénouement m'a laissée stupéfaite, comme un cheveu sur la soupe. Ce retournement de situation est pour le moins déroutant, voire frustrant, mais il reste tout à fait plausible. Mais je pense qu'il serait bon que je visionne le film de Steven Spielberg, car toutes les critiques que j'ai lu où les bloggeurs avaient vu le film, avant ou après la lecture, sont pour le moins élogieuses. J'ai du loupé un truc.
J'ai lu, j'ai vaincu. Mais je ne comprends pas encore l'engouement des lecteurs pour ce roman, même si je comprends son importance sur le plan précurseur du genre. Dans tous les cas, je n'ai pas dit mon dernier mot concernant les écrits de Mr Wells, et je compte au moins lire "la machine à explorer le temps" ou "l'homme invisible".