"Il était une rivière" de Bonnie Jo Campbell, pp. 394 - Ed. JC Lattès - 2013.
4ème de couv.
Murrayville, petite cité ouvrière du Michigan, située au bord de la rivière Stark. Margo Crane, seize ans, y a vécu toute son enfance au côté de son grand-père, qui lui a appris à tirer comme personne et à pêcher dans les eaux poissonneuses de la rivière. Lorsque son grand-père meurt, que sa mère l'abandonne, les adultes vont très vite trahir la confiance que la jeune fille, solitaire et fragile, leur avait accordée.
Seule au monde, Margo s'embarque dans le bateau de son grand-père et, munie de sa carabine, de quelques provisions et de la biographie de son héroïne, Annie Oakley, « la petite femme au tir sûr », elle part à la recherche de sa mère. Mais le paradis de son enfance est devenu un lieu dangereux et inhospitalier pour une jeune fille qui doit survivre par elle-même.
Au cours de cette odyssée à travers le Michigan rural, où le contact avec la nature est parfois violent, Margo va devoir transcender de nouvelles épreuves et décider du prix à payer pour accomplir ses choix et trouver la paix intérieure.
Première phrase.
"La Stark affluait dans le méandre à Murrayville comme le sang dans le coeur de Margo Crane."
Lilly's feeling.
J'ai été très heureuse d'avoir été sélectionnée (^^) pour ce partenariat, et remercie chaleureusement les Éditions JC Lattès et toute l'équipe de Livraddict.
La quatrième de couverture présente le récit comme ces grands classiques de la littérature américaine. Le lecteur plonge rapidement dans l'histoire de Margo, qui se découpe en trois parties. Dans les deux premières - surtout la première - où le lecteur découvre la jeune fille et son environnement, celle-ci semble être déjà en marge de la société, même si elle appartient encore à une structure sociétale. Elle est trop passive face à certains évènements qui lui arrive, mais en même temps, étant donné son jeune âge et le fait qu'elle se soit faite toute seule, c'est compréhensible. Mais quand même, ça énerve!
Le personnage de Margo est étonnant. Dans la suite du roman, elle est solitaire, très sauvage et instinctive. Le lecteur peut avoir par moment l'impression que la jeune femme vit au début du siècle plutôt qu'en 1970; non pas à cause de son mode de vie de trappeur solitaire, mais à cause de sa mentalité. Face à un monde qu'elle ne connaît pas et qui l'effraie, elle préfère vivre à la dure en "enfant-loup". Cette histoire est un peu une quête d'identité. Margo Crane cherche sa place. Je n'ai eu aucune affinité avec elle; même si j'ai fini par saisir un peu son fonctionnement, je ne m'y suis absolument pas attachée.
Un des éléments importants d' "Il était une rivière" est les descriptions de la nature et de la rivière - la Stark - faites par l'auteur. C'est un des points forts de l'histoire. La rivière est un des éléments principaux de ce récit, elle vole même par moments, la vedette à Margo Crane. Face à la présence imposante du lien entre la rivière et de Margo, les autres personnages, majoritairement masculins, deviennent très secondaires.
Malgré une plume agréable, le récit est assez plat. Il y a des longueurs dans la construction du roman. Le lecteur doit se laisser porter au grè des courants de la Stark. Il n'y a pas de rebondissements, les évènements s'enchaînent et suivent leur cours....
En bref.
Ce fut une lecture agréable mais sans plus. Ce genre littéraire de nature writing version fille est une exclusivité pour moi. Le dernier roman de ce type que j'a lu est le célèbre "Into the wild" de Jon Krakauer.
Pour en savoir plus sur l'auteur et le livre.
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