"Les carnets de Max Liebermann, tome 2 : du sang sur Vienne" de Frank Tallis, pp. 445 - Ed. 10/18 - 2006.

          4ème de couverture:

En plein coeur de l'hiver sibérien de 1902, un serial killer entame une déconcertante campagne de meurtres dans la ville de Vienne. Mutilations obscènes et penchant pour les symboles ésotériques en sont les principales caractéristiques. L'enquête mène l'inspecteur Oskar Rheinhardt et son ami le psychiatre Max Liebermann au sein des sociétés secrètes de Vienne - le monde ténébreux des érudits littéraires allemands, des théoriciens et des scientifiques adeptes des nouvelles théories évolutionnistes venues d'Angleterre. Au premier abord, le comportement énigmatique du tueur demeure imperméable à toute interprétation psychanalytique... Mais il devient peu à peu évident pour Max qu'un raisonnement cruel et invraisemblable guide les actes de ce dernier.

          Premier paragraphe.

"L'Italien se fendit. Il était petit, mince, mais très musclé. Le désavantage dû à sa taille se trouvait amplement compensé par son regard acéré et sa vitesse étonnante."

          Citation.

"Ça se passe à Prague. Moscovitz, un tailleur, prie dans l'ancienne nouvelle synagogue. Soudain, il y a un éclair, les murs tremblent et une forme terrifiante pourvue de cornes et d'une queue apparaît. L'air sent le soufre... (...) Moscovitz lève les yeux, mais continue à prier. La forme terrifiante brandit le poing, et l'arche s'écroule. Mais Moscovitz reste indifférent et prie toujours. "Dis-moi, tu n'as pas peur?" hurle la forme terrifiante. Moscovitz hausse les épaules et secoue la tête. Enragée, la forme terrifiante donne un coup de queue... et les briques s'effondrent. "Petit juif, tu ne sais donc pas qui je suis? demande-t-elle. - Si, répond Moscovitz, je sais parfaitement qui tu es... je suis marié à ta soeur depuis trente ans!"

          Lilly's feeling.

Je n'ai pu attendre pour lire le second tome de cette série policière, que je découvrais il y a peu. "Du sang sur Vienne" est arrivé complètement par hasard entre mes mains, et j'ai bien été obligée de le lire... ;)

Le lecteur retrouve avec plaisir les personnages aussi bien principaux que secondaires, qui sont tous très bien développés et très attachants. Autour de l'intrigue policier menée par l'inspecteur Rheinhardt, aidé par le docteur Liebermann, la vie Viennoise suit son cours, entre les cafés, les airs d'opéra, les expositions...

Ce second tome a le même schéma que le précédent. C'est à dire qu'en plus de l'enquête, se greffe l'étude d'un cas par Max Liebermann ainsi que la vie privée de certains personnages. Le hic selon moins est que ces meurtres sont censés monopolisés le récit, ce qui n'est pas toujours le cas. Pendant quelques chapitres le lecteur est entraîne dans des évènements secondaires pas forcément liés à l'enquête. Dommage.

Le point qui me plaît beaucoup dans cette série est l'érudition et la culture qui s'en dégage. Le lecteur découvre de nouveaux aspects de la vie Viennoise de cette époque aussi bien sur le plan culturel que culinaire ou social. C'est très intéressant.

          En bref.
Une série policière aux intrigues à tiroir, qui se déguste avec plaisir mais pas trop vite, car il y a un risque de redondance. 

          Note        

          C'est une série: tome suivant "Les mensonges de l'esprit" - tome précédent "la justice de l'inconscient".

          Pour en savoir plus sur l'auteur et le livre.

          D'autres avis.

      

Comments

[C'era una volta]

J'ai commencé comme j'aime le faire sur tes articles par la citation que tu as choisie et c'est marrant, on s'attend à complètement autre chose que ce que dévoilent ton avis ou la 4ème de couverture. En tout cas, une histoire de serial killer avec partenariat policier et psy, ça me donne bien envie de savoir ce que ça peut donner ^^