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13 décembre 2012

"Anaconda" d'Horacio Quiroga, pp. 197 - Ed. Points - 1960.

Quiroga

          4ème de couv.

Chaque nouvelle d'Anaconda est un labyrinthe hallucinant dans lequel l'homme se débat contre la mort et où le lecteur est aux prises avec l'effroi, la surprise et l'humour. Dans la lignée de ceux de Poe et de Maupassant, ces contes nous entraînent dans un univers obsédant où le danger de la forêt tropicale, peuplée de reptiles et d'animaux étranges, domaine des fièvres et de la chaleur asphyxiante, s'unit aux menaces de la folie des ombres et des cauchemars.

          Première phrase.

"Il était dix heures du soir et il faisait une chaleur suffocante."

          Citations.

"La forêt répand sur le fleuve son parfum crépusculaire, et dans le grand calme de cette heure, le passager assis à la proue tremble de froid dans une solitude sans mesure."

"Il n'est au monde de femme dont un homme - l'eût-il connue au berceau - puisse dire: une fois mariée elle sera comme ceci  et comme cela; elle aura réellement ce caractère et telles réactions. Je connais beaucoup d'hommes qui ne se sont pas trompés et l'un en particulier, dont le choix fut une réussite, m'a fait cette observation profonde: 

- Je suis l'homme le plus heureux de la terre avec ma femme, mais ne te marie jamais."

          Lilly's feeling.

Le recueil a pris le nom de sa nouvelle la plus célèbre, mais contrairement à ce que le lecteur peut pensé en ouvrant ce livre, il ne va pas avoir affaire à une série de morts plus gore les unes que les autres, ni à un bestiaire. Ce roman, répertorié dans les contes, raconte simplement quelques expériences et histoires vécues en Amazonie. Certaines de ces nouvelles m'ont même fait pensé par moment à celles de Somerset Maugham.

Dans cette édition, les premières pages sont consacrées à la biographie d'Horacio Quiroga. Et ben, ça explique beaucoup de choses, notamment le fait que la majorité de ses nouvelles ne se terminent pas très bien. Même si la vie n'est pas toujours rose, la plume de l'auteur accentue ce côté "morbide" (?), et ce dans un environnement chaud, humide, suffocant, dangereux parfois pour l'homme, dans lequel le pouvoir de la Nature domine aisément l'homme.

Quatre nouvelles se détachent de ce recueil. Pour deux d'entre elles, elles sont tellement barrées et empruntent de folie, qu'elles m'ont été presque incompréhensibles à la première lecture. Après coup, je me suis dit que ça venait peut-être du style un peu désuet de Quiroga. La troisième se distingue par son dénouement plutôt "positif". Et enfin la dernière parce qu'elle est la seule à aborder le thème de l'amour. Et c'est vraiment remarquable, vu l'atmosphère qui règne ici.

          En bref.

Un recueil qui m'a laissée plutôt dubitative, même s'il a une certaine pointe d'originalité. L'atmosphère qui s'en dégage est très particulière, et découle probablement du vécu et de l'état d'esprit de l'auteur. Comme je l'ai souvent entendu dire, les poètes sont bien meilleurs quand ils souffrent...

          Note         étoileétoileétoileétoile

          Pour en savoir plus sur l'auteur.

          D'autres avis.

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ABC 2012

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