Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Just one more page
3 novembre 2012

"Funérailles célestes" de Xinran, pp. 220 - Ed. Philippe Picquier - 2012.

Xinran

          4ème de couv.

En 1956, Wen et Kejun sont de jeunes étudiants en médecine, remplis de l'espoir des premières années du communisme en Chine. Par idéal, Kejun s'enrôle dans l'armée comme médecin.
Peu après, Wen apprend la mort de son mari sur les plateaux tibétains. Refusant de croire à cette nouvelle, elle part à sa recherche et découvre un paysage auquel rien ne l'a préparée, le silence, l'altitude, le vide sont terrifiants. Recueillie par une famille tibétaine, elle apprend à respecter leurs coutumes et leur culture. Après trente années d'errance, son opiniâtreté lui permet de découvrir ce qui est arrivé à son mari...
Quand Wen retourne finalement en Chine, elle retrouve un pays profondément changé par la Révolution culturelle. Mais elle aussi a changé: en Chine, elle avait toujours été poussée par le matérialisme; au Tibet, elle a découvert la spiritualité.

          Première phrase.

"Je ne saurais dire à quel point je regrette toutes les questions stupides, ignares que j'ai posées à Shu Wen dans cette maison de thé de Suzhou."

          Lilly's feeling.

Pourquoi cette lecture? Pour une raison très terre à terre, il me fallait un auteur au nom commençant par un X pour mon challenge ABC. Je sais, c'est petit, mais la découverte est intéressante.

Ce témoignage est la source d'une rencontre de hasard, la quête d'une femme, qui par amour, quitte tout pour retrouver son mari. Shu Wen, est entrée dans la vie de l'auteur aussi vite qu'elle en est sortie: sans laisser de traces, tel un mirage.  Comme quoi le hasard fait bien les choses, et n'est peut-être pas si hasardeux que ça finalement...

Ce récit est très bien écrit, même si le langage est un peu brut de décoffrage. Le lecteur plonge rapidement dans la découverte de la vie au Tibet avec ses traditions, le bouddhisme, les corvées quotidiennes, les rôles hommes/femmes, les problèmes de communication, l'isolement vis à vis du reste du monde. Shu Wen se rend compte que la guerre n'a aucun impact dans ces montagnes. La religion a une part importante dans le quotidien des habitants, qui sont proches de la nature. J'ai particulièrement aimé sa rencontre avec Zuhoma, et le récit de vie de celle-ci. 

J'ai eu cependant un problème avec l'écoulement du temps. Je ne sais pas si l'auteur l'a fait exprès pour faire comprendre que Shu Wen s'était complètement fondue dans le mode de vie nomade des tibétains, en tout cas, ça m'a un peu déstabilisée de pensée qu'il s'était écoulé quelques années et découvrir que ça fait 20 ans qu'elle vit dans les montagnes. Cette notion du temps est vraiment étrange.

En refermant ce livre, un sentiment de vide s'installe. L'auteur, qui a rencontré Shu Wen, est frustrée (de même que le lecteur) de ne avoir pu poser toutes les questions qu'elle aurait souhaité afin de rendre compte de la vie extraordinaire et difficile de cette femme, vécue par amour. 

          En bref.

Même s'il est bref, c'est un témoignage frappant et authentique qui donne envie de découvrir ces nomades en marge du monde, encore protégés du 21ème siècle par leurs montagnes. Poignant.

          Note          étoileétoileétoileétoile

          Pour en savoir plus sur l'auteur et sur le livre.

          D'autres avis.

livraddictlogo  babelio  Booknode  goodreads

ABC 2012

63977422_p

Publicité
Publicité
Commentaires
W
Ca me donne envie de le découvrir ! Le hasard a bien fait les choses et tout grâce au W ^^
Répondre
Publicité
Newsletter
Derniers commentaires
Archives
Visiteurs
Depuis la création 242 285
Publicité