"L'affaire de Road Hill House" de Kate Summerscale, pp. 523 - Ed. 10/18 - 2009.
4ème de couv.
Au cours de l'été 1860, un fait divers atroce bouleverse l'Angleterre, déclenchant à travers tout le pays une hystérie médiatique sans précédent. Qui a tué le jeune Saville Kent, trois ans, dernier-né d'une famille de respectables bourgeois de la campagne anglaise ? Parmi les membres de la famille, chacun semble coupable car chacun a quelque chose à cacher. Immédiatement, les journaux s'emparent de l'affaire, et l'enquête, menée par Jack Whicher, célèbre détective de Scotland Yard, dévoile à tout le pays l'intimité d'une famille au-dessus de tous soupçons. Récit d'un scandale, acte de naissance du pouvoir de la presse, mais aussi du roman policier anglais. L'Affaire de Road Hill House est avant tout une histoire aussi vraie que captivante...
Première phrase.
"Le dimanche 15 juillet 1860, l'inspecteur principal Jonathan Whicher, de Scotland Yard, paya deux shillings au conducteur du fiacre qui le transporta de Milbank, quartier situé à l'ouest de Westminster, à la gare de Paddington, terminus londonien du Great Western Railway."
Lilly's feeling.
En tant que fan de roman policier et d'enquête criminelle, je ne pouvais pas résister à cette quatrième de couverture. Le livre propose de reprendre, de façon romancée, l'histoire du crime horrible d'un petit garçon anglais. C'est une des première grosse affaire criminelle, qui eu un retentissement national à l'époque. Alors bien sûr, on ne se retrouve pas dans la configuration des meurtres de Jack l'éventreur, qui je crois est un des plus célèbres criminels de cette époque, mais je pensais retrouver une ambiance de huis-clos, sur fond d'enquête menée façon Rouletabille ou Hercule Poirot.
Erreur! Je m'explique. D'ailleurs, rien qu'en lisant la première phrase du livre, vous aurez une idée de mon ressenti. "L'affaire de Road Hill House" ressemble davantage à une thèse très détaillée du meurtre de Saville Kent, ou à la retranscription littérale du dossier de l'affaire, étaillé par une foultitude de détails. Une foultitude, que dis-je! Le lecteur se noie dans cette infinité de détails. J'étouffe.
C'est une analyse trop minutieuse pour être digeste. Je ne dis pas que tous ces détails ne sont pas utiles, mais à ce point! Ayant un esprit aimant aller à l'essentiel du propos, je me suis perdue. J'ai pourtant persévéré pendant 200 pages. Mais non, ça continue et ça se poursuit encore dans la même veine. Et l'auteur a à peine abordé la disparition de la petite victime... Trop d'information tue l'information, comme on dirait dans mon métier. ;)
Je suis trop déçue d'avoir lâché ce roman, qui me semblait passionnant, avec les analyses psychologiques de chacun des membres de la famille, et de l'entourage. Les us et coutumes de cette époque décortiqués et passés à la loupe. L'apparition des premiers policemen. L'époque victorienne...
Ce roman fut une déception pour moi. Je ne l'ai pas achevé. Mais peut-être vais-je lire un chapitre régulièrement pour avoir le fin mot de cette histoire.
En bref.
J'ai peut-être été vaincue parce que je m'imaginais lire une enquête policière romancée, et non une thèse ultra détaillée. Mais je vais persévérer, à mon rythme. Ça mettra peut-être six mois (sachant qu'il y a 20 chapitres, à compter d'un par semaine...) je saurais qui a tué Saville, et surtout pourquoi (je pencherai pour un mobile de jalousie). Je reviendrai ajouté un petit mot à cette occasion.
Edit: Je maintiens mon avis précédent comme quoi trop de détails tue le détail; et là c'est vraiment poussé à l'extrême. Néanmoins, c'est un thème très intéressant pour les fans du genre policier, en prenant son temps pour le lire bien sûr afin d'éviter l'indigestion. ^^
Pour en savoir plus sur l'auteur et sur le livre.
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