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16 août 2012

"La princesse des glaces" de Camilla Läckberg, pp. 381 - Ed. Actes Sud - 2008.

Läckberg         

          4ème de couv.

Erica Falck, trente-cinq ans, auteur de biographies installée dans une petite ville paisible de la côte ouest suédoise, découvre le cadavre aux poignets tailladés d'une amie d'enfance, Alexandra Wijkner, nue dans une baignoire d'eau gelée. Impliquée malgré elle dans l'enquête (à moins qu'une certaine tendance naturelle à fouiller la vie des autres ne soit ici à l'œuvre), Erica se convainc très vite qu'il ne s'agit pas d'un suicide. Sur ce point - et sur beaucoup d'autres -, l'inspecteur Patrik Hedström, amoureux transi, la rejoint. 

A la conquête de la vérité, stimulée par un amour naissant, Erica, enquêtrice au foyer façon Desperate Housewives, plonge clans les strates d'une petite société provinciale qu'elle croyait bien connaître et découvre ses secrets, d'autant plus sombres que sera bientôt trouvé le corps d'un peintre clochard - autre mise en scène de suicide. 

Au-delà d'une maîtrise évidente des règles de l'enquête et de ses rebondissements, Camilla Läckberg sait à merveille croquer des personnages complexes et - tout à fait dans la ligne de créateurs comme Simenon ou Chabrol - disséquer une petite communauté dont la surface tranquille cache des eaux bien plus troubles qu'on ne le pense.

          Premières phrases.

"La maison était abandonnée et vide. Le froid pénétrait le moindre recoin. Une fine pellicule de glace s'était formée dans la baignoire. La peau de la femme avait commencé à prendre une teinte légèrement bleutée."

          Lilly's feeling.

Beaucoup comparent cette série à celle de millénium, mais je trouve que ça n'a rien à voir. L'intrigue de Millénium est davantage développée sur des détails très techniques: financier, économique et journalistique. De plus, ce sont des romans plus violents que "la princesse des glaces", et ne venez pas me dire le contraire sur ce point. C'est une trilogie d'un autre genre par rapport à celle d'Erica Falck qui est plus classique dans son déroulement, et où le côté humain de Fjällbacka n'a rien à voir avec la vie (à la limite du thriller) que mène Lisbeth. Ok, ils ont un point commun: leur nationalité. 

Revenons-en à notre roman. Comme je le disais ci-dessus, j'ai beaucoup aimé la description que fait l'auteur de ce microcosme d'une petite ville suédoise. Camilla Läckberg développe avec doigté le côté psychologique et humain des diverses personnalités que le lecteur rencontre lors de l'enquête, même si les stéréotypes ne sont pas loin. Je dirai même que c'est l'atout majeur de cette série. Le lecteur s'attache rapidement à Erica (peut-être devrai-je dire la lectrice qui s'identifie au côté Weight Watcher de l'héroïne...), ainsi qu'à quelques autres personnages.

Dans l'ensemble, pour un roman policier, le suspense n'est pas ultra présent, le récit est donc assez linéaire, mais (et j'ai un peu honte de le dire, merci de ne pas trop se moquer) j'ai quand même réussi à me tromper d'assassin, ce qui n'est pas si terrible en soi. Sauf que (et c'est là le comique de la situation) c'était une seconde lecture pour moi... Un petit truc qui m'a quand même agacée, c'est qu'à plusieurs reprises, un des personnages découvre quelque chose... mais le lecteur attend un certain nombre de pages avant de savoir ce que c'est. Le côté répétitif de ce procédé qui m'a un peu...

Il est vrai que le début du récit est assez déstabilisant à la première lecture, par l'alternance des points de vue. Le paragraphe commence et le lecteur ne sait pas bien avec quel personnage il se trouve. Mais on en prend vite l'habitude, cette technique d'écriture est un peu la marque de fabrique de l'auteur. Par contre ce qui est dommage c'est le découpage en chapitres que je trouve très mal agencé. Pour moi, les chapitres sont là pour structurer le roman, hors sur plus de 300 pages, il n'y a que 6 chapitres, et étant donné le procédé d'écriture de Camilla Läckberg, ce n'est pas suffisant. 

          En bref.

Un premier roman policier pas des plus originaux, mais dont le point fort est la psychologie des personnages qui en deviennent attachants; et dont j'attends la suite des aventures. Je ne m'inquiète pas quant au style (surtout la gestion du suspense et de l'intrigue) de l'auteur qui va en s'améliorant au fil des romans. Une belle lecture estivale.

          Note          étoileétoileétoileétoileétoile

          C'est une série: tome suivant - "Le prédicateur".

          Pour en savoir plus sur l'auteur et le roman.

          D'autres avis.

 

livraddictlogo  babelio  Booknode  goodreads

Nordique

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Commentaires
L
@ Ingrid:<br /> <br /> Ce point fort se confirme dans les tomes suivants. J'ai lu "le prédicateur" il y a peu si tu veux voir mon avis. J'ai hâte de lire son dernier livre... Merci de ta visite. ^^
Répondre
I
Je l'ai lu tout récemment et je partage totalement ton point de vue ! Ce qui fait la point fort de ce policier de facture classique, c'est le nombre et la complexité des personnages que l'auteure a analysé à merveille ! Je lirai sans aucun doute le tome 2 !
Répondre
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