"Les chroniques de Narnia - La dernière bataille" de C.S. Lewis, pp. 216 - Ed. Folio - 2002.

          4ème de couv.

Seul, captif, désespéré, le dernier roi de Narnia appelle à son secours les enfants qui, tant de fois, par le passé, ont sauvé le royaume de la destruction. Jill et Eustache se retrouvent donc, à nouveau, transportés dans l'univers enchanté de Narnia dont ils rêvent chaque jour en secret. Mais parviendront-ils, cette fois, à éviter le pire ? Car cette aventure pourrait bien être la dernière...

          Première phrase.

"Aux derniers temps de Narnia, au-delà de la friche de la Lanterne et tout près de la grande chute d'eau, loin vers l'ouest, vivait un singe."

          Lilly's feeling.

Ultime tome des Chroniques de Narnia, j'ai achevé cette lecture. Enfin! Ce dernier tome est loin d'être le meilleur, et la saga ne restera pas dans ma mémoire comme une lecture qui aura changé ma vie.^^

Encore une fois, et après des siècles de paix (en temps Narnien) Narnia est en danger. De nouveau, les enfants sont appelés pour secourir le royaume. Je me disais d'ailleurs, en lisant ce livre, que la "morale" de Lewis est un peu bancale sachant qu'il attend de deux enfants qu'ils sauvent son royaume imaginaire, alors que ces derniers sont censés être les premières personnes à être protégés lors de guerres... Bref. Encore une fois l'auteur sert au lecteur la même structure: un prince en danger, un vilain méchant (ici un singe exécrable) imbu de pouvoir, les enfants viennent à la rescousse et... tout le monde se doute du reste. Cette histoire m'a "gonflée" dès l'entrée en scène des Calormènes (d'ailleurs phonétiquement ce mot est très intéressant) et le retour du racisme de Lewis dans ces chroniques censément axées jeunesse. Je n'en dirais pas davantage pour éviter tout spoilage et tout énervement.

Par contre, à partir de l'arrivée d'Aslan, je trouve que tout bascule dans... un grand n'importe quoi (versus paradis/enfer) à grand coup de morale judéo-chrétienne. Je dois dire que je n'ai pas tout assimilé, c'était plutôt étrange et je me demande comment un enfant lisant cette histoire réagirait. L'auteur est allé se perdre dans un délire, et je ne vois pas trop où ça l'a mené, à part que tout finit bien. Mouais.

Un petit mot sur les personnages tout a fait transparents, car redondants par rapport aux tomes précédents. Je me suis plusieurs fois demandé, tout au long de la lecture de cette saga, pourquoi l'auteur n'avait pas gardé les 4 enfants Pevensie, et je n'ai toujours pas trouver la réponse. Si quelqu'un est assez aimable pour m'expliquer ce fait, il est le bienvenu. ^^

          En bref.

Un dernier tome qui n'apporte rien à ces chroniques, voire qui les embrouilles encore davantage. Parfois la simplicité permet de mieux atteindre son but. En tout cas, je suis contente d'être arrivée au bout. Pour info, la saga globale obtient à peine un 3,5 de moyenne lorsque je comptabilise tous mes votes. Je pense que je lirais avant la fin de l'année le premier tome de la saga de Philip Pullman "A la croisée des mondes", pour pouvoir comparer ces deux sagas jeunesse, et comprendre la critique très virulente de Pullman à l'encontre des Chroniques de Narnia.

          C'est une série : tome précédent "le fauteuil d'argent".

          Mes compagnons de [LC] organisée par HarmonyPetiteSorcière: Frankie, Petit_speculoos,

          Pour en savoir plus sur l'auteur et sur la saga.

          Note         

Comments

[EurBass]

La fin est tout à fait justifiée, CS Lewis ayant rédigé les chroniques de Narnia avec un profond sentiment chrétien. Si vous prenez garde, vous découvrirez en relisant la série que certains thèmes/motifs de la Bible sont bien présent dans l'ouvrage global. Ainsi, par exemple, la résurrection d'Aslan dans le premier livre (ou second selon le classement), est à mettre en parallèle avec celle de Jésus-Christ (les deux se sacrifient pour sauver leurs semblables). Dans le passeur d'Aurore, Aslan apparaît sous la forme d'un agnau, symbol judéo-chrétien important. Bref, cette fin cache bien plus que l'histoire moribonde qu'elle décrit: idée de l'Apocalypse et du jugement dernier avec le retour du messie/Aslan. Aslan ne dit-il pas d'ailleurs: dans votre monde on me connaît sous un autre nom?

Je dois dire que lorsque j'ai lu ce livre il y a qq années, j'avais été extrêmement déçu par la fin, il est cependant intéressant, qq années plus tard, de relire l'oeuvre de CS Lewis en exerçant une critique interne et externe, tant sur la personne de l'auteur et de ses motivations que sur celle de récit. Vous serez peut-être également outré de savoir que si Suzanne ne revient pas comme les autres à Narnia, c'est parce qu'elle choisit de grandir et commence à exprimer sa sexualité, chose impensable et immorale pour Lewis qui le dénonce ouvertement. D'ailleurs d'autres écrivains tels que JK Rowling et Philippe Pullman justement, ont critiqué l'oeuvre de Lewis pour le fait que ce dernier décrit un monde 'parfait' (selon sa vision chrétienne et conservatrice), ou l'enfant se refuse de grandir, d'exprimer sa sexualité et continue à exprimer sa foi envers Aslan/Jésus et le monde de Narnia/terre promise. Pour terminer, Tash (ou quel que soit son nom, le Dieu de Caloormène, je ne me souviens plus) est satan et l'empereur de par-delà les mers, père d'Aslan, est Dieu.

J'espère que vous comprenez maintenant un peu mieux le choix de l'auteur de faire finir cette oeuvre ainsi.

Cependant, je tiens à ajouter que les chroniques de Narnia restent une oeuvre de Fantasy majeure et que certains passages sont très beau et sont de bons souvenirs de lecture de jeunesse qui m'ont fait rêver.

[Lilly]

@ Iluze:
C'est clair, c'est un vrai flop, dire que l'on a tenu sur 7 tomes pour ça... Merci de ta visite. ^^

[Lilly]

@ Frankie:
Très très dommage en effet. Merci de ton message. ^^

[Iluze]

On a tous détesté la fin semble-t-il !

[Frankie]

On est bien d'accord Félina, c'est n'importe quoi et je dois dire que ça m'a gâché le reste des Chroniques cette fin ! Je n'avais pas vu pour les "Color Men" merci d'avoir mis le doigt dessus !