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23 février 2011

"Sukkwan Island", de David Vann, pp. 192 - Ed. Gallmeister - 2010.

 Sukkwan_Island   

          4ème de couv. 

Une île sauvage du Sud de l’Alaska, accessible uniquement par bateau ou par hydravion, tout en forêts humides et montagnes escarpées. C’est dans ce décor que Jim décide d’emmener son fils de treize ans pour y vivre dans une cabane isolée, une année durant. Après une succession d’échecs personnels, il voit là l’occasion de prendre un nouveau départ et de renouer avec ce garçon qu’il connaît si mal.

La rigueur de cette vie et les défaillances du père ne tardent pas à transformer ce séjour en cauchemar, et la situation devient vite incontrôlable. Jusqu’au drame violent et imprévisible qui scellera leur destin.

Sukkwan Island est une histoire au suspense insoutenable. Avec ce roman qui nous entraîne au coeur des ténèbres de l’âme humaine, David Vann s’installe d’emblée parmi les jeunes auteurs américains de tout premier plan.

          Première phrase.

"On avait une Morris mini, avec ta maman."

          Citation.

"Jim l'arpenta durant des heures en n'entendant que le son des ses bottes, parfois un oiseau, le vent, les petites vagues qui s'échouaient sur la plage, et il avait l'impression d'être le seul homme sur Terre, sorti pour observer le monde."

          Lilly's feeling

Le récit en huit-clos, se divise en deux parties. La première est la voix de Roy - le fils de 13 ans - la suivante est celle du père, Jim. Ce choix de construction permet de mettre en valeur chaque personnage et de connaître son opinion et sa psychologie.

Donc au début tout va bien, puis progressivement il y a quelques petits craquages qui instaurent progressivement une atmosphère malsaine et angoissante. Le père devient de plus en plus instable, en totale dépression il s'appuie beaucoup sur son fils. A certains moments - dans la première partie, j'avais envie de tirer Roy par le bras et de lui dire "Casse toi!" ou de mettre un pain au père pour qu'il se secoue. En même temps que les habitants, le lecteur prend aussi conscience de leur isolement sur cette île. Leur survie ne tient qu'à un fil, et la moindre erreur de gestion de nourriture ou de bois peut leur être fatale.

Et la pression monte comme ça jusqu'au drame.Tout le long, du récit on se dit qu'il va forcément se passer un truc grave, qui va mettre en péril la vie de Roy & Jim. Mais je dois dire que je ne m'attendais pas à ça!

Quant à la deuxième partie, je ne m'étendrais pas dessus, car elle m'a beaucoup moins plu, surtout les dernières pages; agrémentée de quelques passages gores. J'ai eu l'impression que l'auteur ne savait plus trop comment clore son récit et qu'il a choisi celle-ci par dépit. Jim est encore plus mou et déprimé que précédemment. Grrrrrrrr! Ma main me démange.

          En Bref,

Ce premier roman ne laisse pas insensible, le lecteur est obligé de réagir aux décisions prises par les personnages et aux évènements qu'ils vivent. Le huit-clos est oppressant grâce à un style sûr et des mots bien choisis, ah oui et aussi des descriptions de paysages magnifiques (les paysages).Par contre une question que je me suis posée tout le long du récit : "Comment une mère peut laisser faire?" Point plus négatif, malgré tout ça la deuxième partie m'a quand même déçue et l'attitude des protagonistes m'a énervée.

A déconseiller aux personnes au bord de la dépression.

          D'autres avis : Tu lis quoi?; Laure; Lucy; Livr-esse; depagesenpages; jeuxdemots; Livraddict.

          Pour en savoir : sur l'auteur, sur son livre.

 

          Note  icon_faveicon_faveicon_fave

 

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