"Le maître des illusions", de Donna Tartt, pp. 706 - Ed. Pocket - 1992.
4ème de couv.
Introduit dans le cercle privilégié d'une université du Vermont, un jeune boursier californien s'intègre peu à peu à un petit groupe d'étudiants de la grande bourgeoisie. Il découvre un monde insoupçonné de luxe, d'arrogance intellectuelle et de sophistication, en même temps que l'alcool, la drogue et d'étranges pratiques sataniques. Très vite, il pressent qu'on lui cache quelque chose de terrible et d'inavouable, un meurtre sauvage et gratuit qui l'entraîne, lui et ses camarades, dans un abîme de chantage, de trahison et de cruauté.
Première phrase.
"La neige fondait dans la montagne et Bunny était mort depuis plusieurs semaines quand nous avons fini par comprendre la gravité de notre situation."
Lilly's feeling.
J'ai adoré et en même tends une petite pointe de déception perce. Concernant la rédaction, le récit est très détaillé, les aspects psychologiques de chacun des personnages est détaillé. Leur groupe vit tellement en autarcie que l'élaboration de leur plan et d'actes pervers et malsains semblent naturels. J'ai beaucoup aimé l'ambiance de l'université américaine, des soirées, les personnages et les circonstances qui les réunissent. En entrant dans cet univers, j'ai tout de suite pensé au "Cercle des poètes disparus". Le livre est très riche sur le plan intellectuel à travers la mythologie, les citations en grec ancien.
Les personnages sont tout à fait crédibles tous autant qu'ils sont,avec cet effet de groupe, le mystère et la froideur de chacun face à leur décision (guidée par Henry). Le lecteur, au début, souhaite les connaître et s'identifie facilement à Richard à travers le récit à la première personne. Mais cette attirance, cette fascination s'effondre quand le drame - et le malaise qui en découle- s'installe. Tous deviennent froids et calculateurs. Celle qui semble se détacher un peu du lot c'estCamilla, qui semble la plus "humaine" du groupe. Peut-être parce que c'est une femme? Les relations entre les personnages sont complexes et ambiguës.
Par contre j'ai trouvé que l'auteur aurait pu aller encore plus loin dans son plan machiavélique et réduire un peu les passages de descriptions et les réflexions redondantes de Richard. Autre chose, je suis juste un peu restée sur ma faim concernant Henry.
En bref.
Je considère ce livre comme un de mes best of. J'ai tout aimé: les relations entre les personnages, l'univers où l'histoire se déroule, l'ambiance du livre. Je me lancerai sûrement dans la lecture de son second livre"le petit copain", qui a l'air tout aussi bien, voire mieux selon certains.
D'autres avis: Cocola, Neph, Shanaa.
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